Suite à la 7ème édition de la TICAD, Tokyo veut se démarquer de Pékin en Afrique.

La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique a clôturé ses travaux la semaine dernière avec un appel à l’Afrique pour éviter le surendettement. Un appel difficile à réaliser dans le contexte actuel, dans lequel la majorité des pays du continent ont vu leur dette extérieur grimper ces dernières années. Quelques jours seulement après cet appel, un nouveau coup de pouce a été accordé au secteur privé dans le continent

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) ont convenu, en marge de la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 7), de mobiliser conjointement 3,5 milliards de dollars dans le cadre de l’initiative EPSA (Enhanced Private Sector Assistance for Africa). Le nouveau plan qui s’étale sur une durée de 4 ans prévoit d’apporter un appui au secteur privé africain.

Selon un communiqué de la BAD, « les deux parties se sont engagées chacune sur un objectif de 1,75 milliards de dollars sur la période 2020-2024 qui va voir la mise en œuvre de la 4ème phase de l’EPSA dont l’objectif est d’impulser une croissance durable et inclusive en Afrique portée par la dynamique du secteur privé ».

De son coté, ministre d’État japonais des Finances Keisuke Suzuki, a expliqué qu’il s’agit de répondre aux besoins de financement dans les infrastructures et du secteur privé. « Les secteurs prioritaires sont l’énergie, les transports et la santé » a expliqué le responsable.

Le programme octroie des fonds sous forme de prêts aux États et aux entreprises privées et accorde des appuis sous forme d’assistance technique. Lancée il y a 13 ans, en 2005, par la BAD et le Japon via la JICA, l’agence japonaise de développement, l’initiative EPSA a enregistré une hausse de ses dotations qui sont passées respectivement de 1 milliard à 2 milliards puis à 3 milliards $ lors des trois précédents programmes.