L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti, jeudi, que l’Afrique ne s’en est pas encore sortie face à la pandémie de la covid19 et que la menace de propagation du virus restait très réelle. «En Afrique, le risque de transmission, ou d’amplification de la transmission, est encore élevé en raison de la fatigue de la population générale et du relâchement de l’observation des interventions de santé publique» a affirmé Nsenga Ngoy, Responsable du programme d’intervention d’urgence au Bureau régional de l’OMS pour Afrique.
Certains pays africains, comme l’Afrique du Sud et l’Ouganda, ont connu une augmentation du nombre de cas confirmés de coronavirus. Les autorités de ces pays ont imputé l’augmentation des cas à la complaisance et à la violation flagrante des protocoles de santé existants. De plus, malgré la menace d’une deuxième vague de pandémie, les gouvernements ont généralement assoupli les restrictions destinées à contenir la propagation du virus. Cependant, certains pays comme le Kenya et l’Afrique du Sud ont répondu à l’augmentation des cas en annonçant de nouvelles restrictions pour lutter contre la propagation de la COVID-19.
L’OMS a également exhorté les autorités à renforcer les mesures de santé publique pour éviter un pic d’infections, en particulier avant la saison des fêtes au cours de laquelle les gens devraient voyager et se rassembler en grand nombre. «Essayer de relancer les économies et les moyens de subsistance dévastés par la pandémie tout en s’efforçant de limiter la propagation de la COVID-19 est un exercice d’équilibre très difficile», a déclaré Ngoy lors d’un point de presse en ligne. «Mais nous ne saurions trop insister sur l’importance de ne pas baisser la garde. La probabilité d’une augmentation du nombre de cas dans les semaines à venir peut être évitée en redoublant d’efforts », a-t-il souligné.
Au 17 décembre, l’Afrique a signalé plus de 2,42 millions de cas confirmés de COVID-19 et plus de 57000 cas, selon l’OMS