Le président iranien Ebrahim Raïssi a démarré mercredi sa tournée en Afrique, en commençant par le Kenya, première étape de la première tournée africaine d’un dirigeant iranien depuis 11 ans.
Ce déplacement, qui devait initialement débuter mardi mais a été reporté d’un jour, intervient alors que Téhéran tente de rompre son isolement diplomatique en trouvant de nouveaux alliés sur la scène internationale.
Le président Raïssi, accueilli dans la matinée par le président kenya, doit ensuite se rendre plus tard dans la journée en Ouganda, où il rencontrera son homologue Yoweri Museveni, puis sera jeudi au Zimbabwe, pour s’entretenir avec le président Emmerson Mnangagwa.
L’Afrique est devenue un champ de bataille diplomatique plus intense ces derniers mois entre l’Occident et la Russie, à couteaux tirés depuis l’invasion russe de l’Ukraine et qui tentent chacun de rallier à leurs camps les pays africains. Ces derniers ont eux été frappés de plein fouet par les fortes hausses de prix, alimentaires notamment, enregistrées depuis.
D’après l’agence de presse officielle iranienne IRNA, le président iranien est accompagné en Afrique par son chef de la diplomatie et par une délégation d’hommes d’affaires.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a décrit cette tournée comme un « nouveau point de départ » de nature à doper les liens économiques et commerciaux entre Téhéran et les pays africains. L’Iran et les trois pays visités cette semaine ont de plus des « vues politiques communes », a-t-il affirmé lundi.
Téhéran a parallèlement renforcé ses liens avec la Chine et la Russie dans le cadre d’une stratégie tournée vers l’Est, alors que les relations restent tendues avec les Occidentaux, malgré des discussions indirectes engagées avec Washington, notamment sur le nucléaire.
La semaine dernière, l’Iran a rejoint l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), une structure régionale créée en 2001 dont la Chine et la Russie sont des membres fondateurs.
Après s’être rendu en Indonésie, M. Raïssi a visité en juin trois « pays amis » d’Amérique latine – le Venezuela, le Nicaragua et Cuba -, où il a dénoncé “les puissances impérialistes”, notamment les Etats-Unis.