Le comité d’éthique du conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) aurait blanchi le président de la BAD, Akinwumi Adesina. Ce dernier avait fait l’objet d’accusations embarrassantes par des « lanceurs d’alerte ».
Chargé d’enquêter sur les accusations portées par un groupe de salariés de à l’encontre de son président, le comité d’éthique de la BAD aurait donc rendu son rapport et disculpé Akinwumi Adesina de toutes les accusations portées contre lui, selon Jeune Afrique.
Adesina avait été accusé, par ledit groupe de salariés, de « comportement contraire à l’éthique, enrichissement personnel, obstacle à l’efficacité, favoritisme, (activités) affectant la confiance dans l’intégrité de la banque et engagement dans des activités politiques ».
Dans leur lettre datée d’ « avril 2020 » envoyée aux gouverneurs de la BAD, les lanceurs d’alerte accusent Adesina de favoritisme dans de nombreuses nominations de hauts responsables, en particulier de compatriotes nigérians, et d’avoir nommé ou promu des personnes soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou encore de leur avoir accordé de confortables indemnités de départ sans les sanctionner.
Rappelons que le président de la BAD avait réfuté en bloc ces accusations, qu’il qualifie d’ « allégations fallacieuses et sans fondement ». Elu en 2015 pour un mandat de cinq ans, Adesina est ancien ministre de l’Agriculture du Nigeria.
Economiste spécialiste dans le développement et l’agriculture, personnage charismatique jouissant d’une bonne image internationale, Akinwumi Adesina, qui porte toujours un noeud papillon de couleur vive en public, a vigoureusement démenti ces accusations, qui surviennent moins de deux mois avant la désignation du prochain président de la BAD, prévue le 28 mai.
La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, avait réalisé en octobre 2019 une augmentation de capital géante de 115 milliards de dollars, considérée comme un succès personnel pour son président. La BAD compte 80 pays actionnaires (54 pays africains, 26 pays non africains, d’Europe, d’Amérique et d’Asie).