Le cinquante deuxième anniversaire de l’indépendance de la Gambie fera date dans l’histoire millénaire de la Sénégambie. Non seulement il célèbre la fin de la dictature de Yaya Jammeh mais il a été aussi un moment de célébration des retrouvailles fraternelles entre sénégalais et gambiens, un seul et même peuple vivant dans deux Etats libres et souverains.

Et il est heureux que le président Macky Sall soit l’un des artisans qui ont rendu possible cet événement historique.

Le chef de l’Etat sénégalais doit simplement être jugé à ses actes : la Gambie a été le premier pays qu’il a visité dès son avènement en 2012. Ensuite il n’a cessé de tendre la main à Yaya Jammeh. Il s’est rendu trois fois dans le pays pour exprimer sa bonne volonté et son engagement pour tisser des relations fraternelles avec ce pays enclavé dans le sien et qui abrite le même peuple divisé par l’histoire coloniale.

Ses efforts n’ont pas été couronnés de succès car son interlocuteur ne voulait ni de la démocratie ni de la transparence qui va avec. Le Sénégal était pour le dictateur Jammeh un rival fantasmé, une opportunité pour faire des affaires nébuleuses pour s’enrichir. Jamais il n’aurait accepté des relations normalisées et encore moins fraternelles.

Macky Sall a fait contre mauvaise fortune bon cœur jusqu’à ce que le peuple gambien, lui-même décide de se débarrasser du dictateur par la voie des urnes. Yaya Jammeh commettra l’erreur d’avoir accepter cette sa défaite dans un premier temps avant de se rétracter. C’est alors que le président sénégalais a fait étalage de toute sa maestria diplomatique pour mobiliser la CEDEAO et l’ensemble de la communauté internationale pour imposer à Jammeh de respecter la volonté souveraine des gambiens.

Ensuite il a fallu faire preuve de souplesse et de fermeté pour pousser le dictateur vers le chemin de l’exil.

Tout s’est finalement passé sans effusion de sang et le peuple gambien a triomphé de manière éclatante.

Hier il a eu l’occasion d’exprimer sa gratitude au président Macky Sall qui a eu l’honneur d’une « standing ovation » dans le stade de Banjul qui n’a jamais autant mérité son nom de « stade de l’indépendance ».

Dans son discours Macky Sall a mis en exergue les valeurs communes des sénégalais et de gambiens qui sont un seul et même peuple, inséparable.

Son frère et ami Adama Barrow a dit la même chose et il ne pouvait pas en être autrement.

Banjul et Dakar ouvrent donc un nouveau chapitre de leurs relations uniques dans la région. Cette fois-ci ils doivent transformer l’essai en commençant par bâtir le « Pont de la Sénégambie ». Une fois terminé rien ne sera plus jamais comme avant entre les deux pays et leur destin commun va continuer de s’accomplir dans la confiance, le respect et la fraternité.

Le pont sera le symbole d’une intégration économique irréversible parce que mutuellement bénéfique.