L’aide de 50 millions d’euros annoncée par l’union européenne en faveur du G5 SAHEl serait la bienvenue. Elle permettrait de porter le nombre de soldats destinés à lutter contre les jihadistes de 5000 à 10000. Une telle force serait assez conséquente pour faire la différence sur le terrain avec les soldats onusiens et les troupes nationales engagées dans la lutte anti-terroriste.

Bien formés et bien équipés ces soldats pourraient porter des coups décisifs aux terroristes sur un terrain qu’ils connaissent bien. Mais les promesses ont été déjà très nombreuses et souvent sont restées lettre morte. Même si cette fois-ci, l’UE accélère la procédure ; rien ne dit que l’argent sera disponible rapidement.

Les terroristes le savent, les Etats concernés aussi qui, malheureusement sont à la fois immenses géographiquement et très pauvres. D’où leur extrême vulnérabilité.

Ils ne pourront s’en sortir que grâce à une aide massive de la communauté internationale sur les plans financier et de la formation militaire. Sans oublier l’aide indispensable au développement car la misère est un terreau fertile pour les recruteurs jihadistes qui exploitent la misère et le désespoir des populations.

Promettre de l’argent, c’est bien ; le donner effectivement c’est encore mieux. Et dans le cas d’espèce, il y a urgence pour des pays pris à la gorge dans tous les domaines. L’initiative de porter sur les fonts baptismaux le G5 SAHEL est une bonne chose. Elle témoigne d’une prise de conscience africaine salutaire car personne ne résoudra l’équation terroriste sur le continent à la place des Africains. L’aide internationale est nécessaire mais ne saurait être la panacée. Elle peut même être pernicieuse si elle est mal gérée.

Tout le monde doit donc rester vigilant et cibler le seul objectif qui vaille à savoir l’éradication des terroristes. La lutte sera longue et périlleuse. Elle demeure une obligation patriotique, politique et de sécurité internationale. Elle mérite tous les sacrifices de la part des Etats sur la ligne de front. Que de l’aide soit accordée ou pas.