Les dirigeants africains impliqués dans les négociations de paix sur l’Ukraine ont demandé le déblocage des exportations de céréales et d’engrais russes afin de relancer l’accord sur les exportations de céréales via la mer Noire.
Le groupe a également demandé aux Nations unies de prendre des mesures pour débloquer 200.000 tonnes d’engrais russes bloqués dans les ports de l’Union européenne, a déclaré Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa.
« Les dirigeants ont appelé à des mesures spécifiques pour lever les obstacles aux exportations de céréales et d’engrais russes, permettant ainsi la reprise de la mise en œuvre complète » de l’accord de la mer Noire, a déclaré Magwenya lors d’un point de presse à Pretoria.
Le mois dernier, la Russie s’est retirée d’un accord conclu sous l’égide de l’ONU qui autorisait l’Ukraine à exporter des céréales via la mer Noire, ce qui a entraîné une flambée des prix des céréales qui a durement touché les pays les plus pauvres.
Moscou exige des garanties sur un autre accord concernant ses propres exportations, en particulier d’engrais. L’appel à satisfaire certaines des demandes du Kremlin a été lancé par Ramaphosa et six autres chefs d’État, dont Abdel Fattah al-Sisi (Egypte) et Macky Sall (Sénégal), à l’issue d’entretiens avec Poutine à Saint-Pétersbourg la semaine dernière, a indiqué Magwenya.
Ces derniers jours, la Russie a pilonné les ports de la région d’Odessa, qui étaient cruciaux pour les exportations de céréales bénéficiant d’un passage sûr dans le cadre de l’accord. L’Egypte, l’Afrique du Sud et le Sénégal font partie d’un effort diplomatique de sept pays africains pour tenter de négocier la fin des hostilités entre Kiev et Moscou.