Les travaux du 29ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine(UA) ont démarré aujourd’hui à Addis-Abeba et sans surprise, le Maroc qui vient de reprendre sa place au sein de l’Organisation panafricaine est représenté par une délégation de très haut niveau. En effet, le prince Moulay Rachid a fait le déplacement en Ethiopie pour représenter son frère le Roi Mohammed VI à ces assises panafricaines.

Initiée sous le même thème de la session de janvier dernier à savoir “Tirer pleinement profit du dividende démographique en investissant dans la jeunesse”, cette nouvelle session a un ordre du jour assez chargé. Dans ce sens, les dirigeants africains discuteront des questions de sécurité dans le continent, du budget 2018 de l’organisation ainsi que de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et la réforme institutionnelle de l’UA.

Ce dernier point en particulier revêt une grande importance. Le président rwandais, Paul Kagamé s’est vu confier, en juillet 2016 la tâche de préparer un projet de réforme de l’UA. Présentant les grandes lignes de son projet de réforme en janvier dernier, Kagamé a pu obtenir le soutien des présidents africains. Toutefois, la mise en application de ces réformes n’a toujours pas été initiée. Selon plusieurs observateurs, ce 29e sommet est l’occasion idéale pour passer à l’action.

Sur la liste des réformes on retrouve principalement le projet de diminution des champs d’intervention de l’organisation ainsi qu’une meilleure division du travail entre la Commission de l’UA d’une part et les communautés économiques régionales et les Etats membres d’autre part. Le président Kagamé avait également proposé un projet de réforme sur le financement de l’Union africaine qui doit normalement être mise en application dès le 1er janvier 2018.

Toujours en rapport avec le retour du Maroc à l’UA, le Royaume s’est opposé samedi à l’adoption du rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon des sources proches du dossier, ce rapport contenait deux clauses relatives à l’instauration d’une mission de surveillance des droits de l’homme dans le Sahara.