Le litige entre le ministère de l’Intérieur français et le populiste panafricain, le franco-béninois Kémi Séba touche à sa fin. Selon les sources d’AfriqueConfidentielle, le Conseil d’Etat français a tranché en faveur de l’administration en donnant son aval à une déchéance définitive de la nationalité française de Séba.
La décision qui sera officialisé dans les prochains jours est inédite. En effet, l’homme est né français. Lui retirer son passeport est une première que plusieurs pensaient impossible. Et pourtant la France d’aujourd’hui l’a fait. L’homme connu pour ses déclarations populistes et ses attaques virulentes contre la France mais aussi contre tous ceux qui ne partagent pas ses positions a perdu la bataille sur le terrain juridique. Les décisions du Conseil d’Etat sont irrévocables dès leur lecture et donc les dès sont jetés. Kemi Seba n’est plus français. Une nouvelle réalité qui risque de chambouler ses plans.
Suivi par des centaines de milliers de followers sur les réseaux sociaux, Saba ne semblait pas mesurer les dangers de son discours. Adressant ses messages généralement à une jeunesse en plein effervescence, comme plusieurs populistes africains comme le Sénégalais Oussman Sonko désormais premier ministre, Kemi Saba avait choisi la voie de la facilité. Celle d’insulter tout le monde pour donner l’image du fervent opposant qui ne craint rien et personne. Une fausse image et surtout une démarche nocive pour le progrès.
Ce que reproche la France à Kemi Seba
Attiser le sentiment antifrançais en Afrique de l’ouest. C’est la principale accusation qu’adresse l’administration française à Kemi Seba. « Vous vous livrez, depuis plusieurs années, à divers agissements destinés à attiser, dans les pays de l’Afrique de l’ouest, un sentiment anti-français », avait écrit le ministre de l’Intérieur français à M.Séba.
« Vous diffusez des messages particulièrement virulents, voire outranciers, contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises et portant régulièrement des accusations graves contre ces dernières », lit-on sur la lettre.
Pour le ministre français, les agissements de Kemi Seba constituent une raison suffisante pour lui retirer son passeport français. Une vision que le Conseil d’Etat confirme à l’encontre de l’homme né à Strasbourg le 9 décembre 1981 de parents français d’origine béninoise. Une situation inédite puisque l’homme est né français. Une nationalité à laquelle il semble beaucoup tenir sans pour autant tenir à la France.
Le populisme, nouveau cancer de l’Afrique
Pour aller de l’avant, l’Afrique a besoin de tous ses fils, de ses ressources mais aussi de ses relations internationales car aucune puissance émergente aujourd’hui ne peut avancer seule. Une réalité que certains populistes africains semblent omettre en voulant isoler le Continent de son environnement. Ouverte à toutes les cultures et berceau de l’humanité, l’Afrique sera forte par le travail et non par les discours. En effet, les Africains ont payé les frais, par le passé, pour avoir accordé leur confiance à des leaders populistes qui savaient attiser les sentiments et n’agissaient ni pour le bien de leur pays ni pour celui du Continent.
Certains d’entre eux, connus pour leurs discours anti-français avaient même pactisé avec Paris pour lui donner un accès sans limites aux ressources brutes du Continent. Aujourd’hui, les peuples d’Afrique ont pris conscience de l’importance du Travail loin du populisme et des discours sans intérêt. Les beaux parleurs à l’image de Kemi Seba ou Oussman Sonko n’ont plus leur place sur la scène politique africaine. La jeunesse appelle à l’agissement après plusieurs décennies de paroles !