Le directeur général de l’OMS (organisation mondiale de la santé), l’éthiopien Tedros Adanom Ghebreyesus a demandé solennellement aux leaders politiques africains de prendre la mesure de la « menace sans précédent que constitue la pandémie du coronavirus qui est un ennemi de l’humanité ».
Il a précisé que « plus de 200 000 cas ont déjà été recensés dans le monde et plus de 8000 décès dénombrés dont celui d’un enfant ». Il a exhorté les dirigeant africains à agir, sans tarder pour pouvoir faire face au « pire ». La pandémie ne touche pas encore, de manière sévère l’Afrique, mais 462 cas sont comptabilisés et ce nombre va continuer à gonfler.
L’urgence est donc de mobiliser les services sanitaires, de sensibiliser les populations pour qu’elles adoptent les attitudes indispensables pour éviter les contaminations, à savoir se laver les mains avec du savon, ou avec des solutions antiseptiques, limiter les déplacements et les regroupements, se faire tester, si possible lorsque des signes suspects sont constatés.
L’action de sensibilisation est, pour l’heure, impérative, mais aussi celle d’informer sur l’évolution du coronavirus dans le monde.
A cet égard, la déclaration de la chancelière allemande Angela Merkel mérite d’être prise particulièrement au sérieux. Mme Merkel affirme qu’il s’agit de « la crise la plus sérieuse depuis la seconde guerre mondiale ». En effet, le monde est en guerre contre un virus terrifiant qui ignore les frontières et sème mort et désolation sur tous les continents, sans exception.
L’Afrique sub-saharienne a enregistré son premier cas de décès avec celui de la vice-présidente du Parlement burkinabe, Marie Compaoré. Au Sénégal 36 cas positifs sont déclarés, dont 2 guéris et les autres sous traitement.
La Gambie, et la Mauritanie ont annoncé leur « premier cas » ainsi que la Guinée. La Côte d’Ivoire compte 6 cas confirmés. Si les tests se généralisent, il faut craindre la découverte de nombreux autres cas car la durée d’incubation du virus est de 2 semaines.
Il faut saluer les actions engagées dans des pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui ont dévidé de suspendre certains vols internationaux. La Guinée-Bissau a fermé ses frontières ainsi que la Mauritanie.
La mise en garde di du directeur général de l’Oms est précédée par une prise de conscience de certains chefs d’Etat africains. Cela est encourageant pour la mobilisation des ressources africaines pour face à une guerre d’autant plus terrifiante qu’elle est menée contre un ennemi mortel invisible.