Le Maroc a toute sa place au sein de la CEDEAO. Son dynamisme économique est un plus pour les autres pays membres. Le royaume chérifien va offrir des opportunités, dans de nombreux secteurs, à ses nouveaux partenaires qui vont bénéficier du savoir-faire marocain, de ses industries, de son artisanat etc. Comme le Maroc va aussi profiter de la qualité du travail, de l’expérience et des succès remarquables enregistrés dans la zone CEDEAO.
Ce n’est pas un hasard si deux pays comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal, membres de la CEDEAO, sont dans le peloton de tête des Etats qui ont la plus forte croissance économique en Afrique et dans le monde à l’heure actuelle. La CEDEAO est une réussite et c’est pour quoi beaucoup se bousculent à ses portes.
Le Maroc remplit toutes les conditions pour en devenir membre. Le roi Mohammed VI est un visionnaire comme son père Hassan II. Il sait que le Maroc a d’énormes possibilités d’expansion économique dans le continent africain qui est le sien et a vite choisi d’investir ce créneau. Après avoir déjà développé une coopération multidimensionnelle dans toutes les zones géographiques du continent. À l’évidence le Maroc a prouvé par les actes son option panafricaniste et ce, depuis toujours.
Dès lors il faut fustiger l’attitude frileuse de ceux qui essaient de présenter le Maroc sous des traits négatifs dans sa volonté d’adhérer à la CEDEAO. La taille de l’économie marocaine ne pose aucun problème car elle est inférieure à celle du Nigéria qui truste la première place continentale et qui est aussi membre de la CEDEAO. S’il faut craindre le Maroc ; le même raisonnement devrait prévaloir pour le Nigéria.
Le Maroc, en vérité est une chance pour la CEDEAO qui voit ainsi s’ouvrir les portes du Nord du continent. Il y aura ainsi un continuum jusqu’en Europe en passant par le détroit de Gibraltar. Il faut voir grand et loin, pour les générations futures. Il ne manquerait plus que de se cacher derrière des sentiments racistes envers les marocains ?
Les racines africaines du Maroc sont indiscutables tout comme son ancrage continental et son engagement politique comme, dans une période assez récente, le « groupe de Casablanca » l’a illustré. Les marocains sont nos frères et ceux qui ont vécu le drame du conflit sénégalo-mauritanien de 1989 ont, en mémoire, les mots historiques du souverain chérifien, Hassan II.
Si débat il doit y avoir ; il devrait concerner la Mauritanie qui avait choisi librement de quitter la CEDEAO. Pourquoi veut-elle revenir ? Même sous une nouvelle forme ? Cette question est légitime. Mais l’intérêt bien compris de la Mauritanie et de la Tunisie(qui souhaite développer un partenariat) est bien de nouer des relations fortes avec la CEDEAO.
L’UMA(union du Maghreb arabe) ne marche pas du fait de la mésentente persistante entre l’Algérie et le Maroc. La coopération économique, dans cette zone, est donc bloquée.
C’est pour quoi tous les chemins d’espoir mènent au sud et à la CEDEAO qui a intérêt d’ouvrir grandement ses portes. En faisant observer des règles claires qui protègent tous les membres.
L’heure devrait donc être au débat panafricaniste c’est à dire ouvert et sans arrière pensée.