Les 16 pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont décidé samedi d’harmoniser les prix des tests PCR pour détecter le Covid-19, afin de « faciliter les déplacements » dans la région.
« Les prix des tests PCR sont différents d’un pays à l’autre, et il nous fallait harmoniser tout ça, donner une meilleure visibilité, notamment aux voyageurs qui se retrouvent parfois perdus dans les mesures de prévention pour voyager », a fait savoir Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la CEDEAO, lors d’un point presse après la session ordinaire en visio-conférence de l’organisation.
« En tant que communauté régionale, il faut harmoniser nos politiques, nos actions et nos mesures », a-t-il souligné, indiquant que les pays membres s’étaient engagés à faire désormais payer les tests l’équivalent de 50 dollars américains, dans leurs monnaies respectives.
Certains pays comme le Ghana ou le Nigeria font payer des sommes pouvant atteindre 150 dollars, ce qui découragent de nombreux voyageurs, qui doivent multiplier les tests au départ et à l’arrivée, selon l’AFP.
Un fonds « vaccin Covid »
Le président de la commission a également fait savoir qu’un « fonds vaccin Covid » serait mis en place au sein de la CEDEAO, et alimenté par les gouvernements membres mais aussi par les partenaires traditionnels.
« Cela nous permettra de faire des achats de vaccins groupés, et d’avoir plus de chance de disponibilité (des laboratoires) et aussi de bénéficier de coûts plus compétitifs », a souligné Kassi Brou.
De nombreux pays de la zone, notamment les moins peuplés, n’ont encore pas fait d’annonce sur leur stratégie vaccinale et une potentielle arrivée de vaccins. Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, espère recevoir 100.000 doses d’ici février grâce au mécanisme Covax, mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Alliance pour les vaccins (Gavi).
Mais les campagnes de vaccinations à plus grande échelle devraient commencer bien plus tard. Le Mali, par exemple, a annoncé vendredi vouloir acheter plus de 8 millions de doses et commencer la vaccination en avril.