Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré aux dirigeants africains venus à Londres pour une conférence sur les investissements que le Royaume-Uni serait plus ouvert aux migrants du continent africain après le Brexit.
« Notre système (migratoire) devient plus juste et équitable entre nos amis et partenaires du monde entier et traite les gens de la même manière, d’où qu’ils viennent », a déclaré le chef du gouvernement britannique, Devant un parterre de chefs d’Etat, parmi lesquels le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant kenyan Uhuru Kenyatta.
« En faisant passer les gens avant leur passeport, nous serons en mesure d’attirer les meilleurs talents », a-t-il ajouté. Boris Johnson a affiché sa volonté de faire du Royaume-Uni un « investisseur de choix » en Afrique. Il a souligné que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne à la fin du mois marquerait la fin du traitement de faveur des migrants européens.
Organisé à moins de deux semaines de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ce sommet Royaume-Uni-Afrique doit se traduire par des annonces d’accords commerciaux entre entreprises britannique et du continent africain pour 6,5 milliards de livres sterling (7,6 milliards d’euros).
Boris Johnson, dont le pays va accueillir la COP26 à Glasgow en fin d’année, a également annoncé une modification de la stratégie d’investissement britannique pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.
« Ça n’a pas de sens pour le Royaume-Uni de réduire la quantité de charbon que nous consommons » si c’est pour encourager dans le même temps les Etats africains à en utiliser davantage, a-t-il argué. « Nous respirons tous le même air, vivons sous le même ciel. Quand les émissions de carbone augmentent et que la planète se réchauffe, nous en souffrons tous », a-t-il ajouté.
« Plus le moindre centime des contribuables britanniques ne sera directement investi dans l’extraction de charbon ou sa combustion pour produire de l’électricité », a poursuivi Boris Johnson, « nous allons à la place nous concentrer sur le soutien à la transition vers des alternatives zéro ou bas carbone ».