Teodorin Obiang

Comme tout le monde s‘y attendait les juges français qui se sont arrogés le droit de juger le vice-président d’un pays souverain, ont condamné en appel Teodorin Obian à la même peine. Soit 3 ans de prison avec sursis, mais l’amende de 30 millions d’euros assortie du sursis est imposée cette fois.

Pour les délits visés : « blanchiment d’abus de biens sociaux, blanchiment d’abus de confiance et blanchiment de détournements de fonds publics » sont retenus. Le tribunal le relaxe concernant l’accusation de « blanchiment de corruption ».

De qui se moque-t-on ?

Lorsqu’on joue les courageux, il fallait aller jusqu’au bout et suivre le parquet et condamner à une peine de prison ferme et décerner un mandat d’arrêt. Cela équivaudrait à déclarer la guerre à un Etat indépendant dont aucun ressortissant sérieux n’a porté plainte contre le « mis en cause ». Et même si tel était le cas, de quoi se mêle la justice française ?

Elle se déclare mondiale ? Qu’elle agisse en conséquence et s’attaque à des ressortissants russes, chinois, arabes (des monarchies pétrolières), par exemple et on verra bien ce qui va se passer.

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Mais ces juges courageux ne sont pas téméraires, encore moins fous. Ils savent bien qu’en dehors de certains petits africains leur manège se heurte au mur du réel et que la France n’a pas la force pour oser cela.

En vérité l’Etat français aussi subit ces dérives de magistrats qui jouent les Zorro sans réfléchir aux conséquences politiques voire économiques de leurs actes. Affirmer que la justice est hors sol, c’est sombrer dans le délire. La justice internationale a des limites objectives et ils le savent bien.

Pour quoi les USA, la Chine, la Russie, entre autres, ont refusé de faire partie de la CPI (cour pénale internationale) ? Pour que leurs citoyens ne soient pas assujettis à une cour qui n’offre pas les garanties nécessaires d’équité dans son action. Justement la Guinée-Equatoriale a aussi refusé de faire partie de la CPI, à juste raison.

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Le combat judiciaire n’est pas terminé car le bâtiment de l’avenue Foch abrite les locaux de l’ambassade de la Guinée-Equatoriale à Paris et ne peut donc être saisi. Dans une semaine la CIJ (cour internationale de justice) de la Haye va se pencher sur ce cas.

Les avocats de la Guinée-Equatoriale affûtent leurs armes, en espérant que les juges de cette cour soient plus objectifs, voire moins racistes. Que nul s’y trompe ceux qui ont condamné et persisté dans leur erreur voulue sont des racistes. Tout simplement !