Le président Emmanuel Macron avait tenu à faire le déplacement au Mali pour apporter son soutien aux soldats français engagés dans l’opération « BARKHANE » pour faire savoir aux djihadistes que la « France allait rester sur place jusqu’à leur éradication totale ».
L’attaque de ce jour qui a fait quatre blessés au siège des forces de l’ONU à Tombouctou est comme une réponse sanglante adressée au nouveau chef de l’Etat et des armées françaises.
Le message est clair : les terroristes vont continuer à semer violence et crimes autant qu’ils le pourront avec des attaques surprises dans des lieux considérés comme sécurisés. nLe problème est que le territoire malien qui fait plus d’un million de kilomètres carrés est impossible à quadriller. Il s’y ajoute que beaucoup de terroristes sont camouflés dans certains zones urbaines et agissent quand ils le souhaitent.
Les milliers de soldats onusiens dont 1600 français sont une force conséquente mais limitée. Il leur faut un plus grand soutien en renseignements sur le terrain et des moyens logistiques d’envergure. L’Europe dans son ensemble et les pays occidentaux en général doivent renforcer leur participation financière et engager davantage de moyens militaires.
Si tel n’est pas le cas cette lutte va s’éterniser avec des terroristes qui peuvent recruter à volonté des jeunes désoeuvrés sans espoir qui sont légion dans tous les pays de la région. C’est pour quoi la seule lutte armée contre les terroristes ne suffit pas. Il faut aider les pays du Sahel à se développer car la misère et l’analphabétisme sont propices à la propagande obscurantiste et criminelle des djihadistes.
Le Mali est très fragile tout comme le Niger et les attaques perpétrées au Burkina et en Côte d’Ivoire démontrent que toute la région est menacée. Et donc l’Europe aussi car c’est bien ce conflit et d’autres qui alimentent le trafic des migrants.
Le défi est international et exige une action déterminée d’envergure pour réduire les criminels islamistes.