La chancelière allemande a commencé ce jour (dimanche) une tournée africaine qui va la conduire au Mali, au Niger et en Ethiopie.

De retour en Allemagne, elle recevra mercredi les chefs d’Etat Idriss Déby du Tchad et Muhammadu Buhari du Nigéria.

La question migratoire est au cœur du déplacement de Mme Merkel qui est entrain de subir des revers électoraux successifs du fait des attaques violentes de l’extrême droite qui lui reproche d’avoir accueilli un million de migrants l’année dernière.

Ce choix participe d’un réalisme politique et économique car l’Allemagne dont la population est vieillissante a absolument besoin de bras valides pour maintenir voire développer sa croissance économique et le niveau de vie de ses habitants.

L’extrême droite elle réfléchit à courte vue et réveille les sentiments xénophobes voire racistes pour cibler les nouveaux arrivants présentés comme « une menace » pour le pays.

C’est ainsi que chaque incident impliquant des étrangers est mis en exergue et cela paie politiquement. Au point où Mme Merkel a vu sa popularité fondre comme neige au soleil.

Elle prend donc très au sérieux la question migratoire en faisant la bonne analyse : « le meilleur moyen de lutter contre les flux migratoires est d’encourager la croissance économique en Afrique, de lutter contre le terrorisme et la corruption ».

Elle va donc prêcher la bonne parole chez ses hôtes africains et proposer de renforcer la coopération bilatérale.

L’Allemagne, première puissance économique européenne a les moyens d’aider davantage les pays africains. Mme Merkel semble avoir conscience de cette nécessité car le sort de son pays et son avenir politique personnel sont aussi en jeu.