Lors de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le colonel Abdoulaye Maïga, ministre d’État et porte-parole du gouvernement malien, a vivement critiqué l’Algérie. Accusant ses diplomates d’héberger des terroristes, il a réagi aux récentes dénonciations algériennes concernant les frappes de drones ayant causé des pertes civiles à Tinzaouatène, une région où le Mali a subi de sévères revers face aux rebelles touaregs.
Maïga a déclaré que depuis la fin de l’Accord d’Alger en janvier 2024, le Mali ne souhaitait qu’une chose : la paix. Il a ajouté que les provocations algériennes ne feraient qu’aggraver les tensions. « Pour chaque balle tirée contre nous, nous réagirons par réciprocité », a-t-il insisté, en évoquant le rôle des diplomates algériens, qu’il a qualifiés d’« estafettes désorientées ».
Le ministre malien a également affirmé que les groupes terroristes étaient en grande partie affaiblis et que les forces de défense et de sécurité poursuivaient leurs opérations pour démanteler les réseaux restants.
En parallèle, lors de l’assemblée générale, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a convié ses homologues sahéliens à un déjeuner de travail pour discuter de l’initiative royale visant à améliorer l’accès des États du Sahel à l’océan Atlantique, un projet ambitieux de coopération visant à promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité partagées dans la région africaine de l’Atlantique.