Le ministre iranien des Affaires étrangères, MOHAMMAD JAVAD ZARIF est en tournée africaine.
Il est attendu aujourd’hui au Nigéria ; il se rendra ensuite au Ghana, en Guinée-Conakry et au Mali. Ce nouveau périple est le troisième qu’il effectue en Afrique depuis février 2015.
Bien qu’accompagnés de nombreux chefs d’entreprises, sa tournée est plus politique que diplomatique.
En effet les relations économiques entre l’Iran et les pays africains sont faibles et les sanctions économiques imposées bien que formellement levées ne le sont toujours pas encore réellement. C’est l’ une des explications de l’offensive diplomatique que l’Iran poursuit en Afrique depuis maintenant plus d’un an pour trouver des soutiens pour que les sanctions économiques soient levées définitivement après l’accord conclu sur le programme nucléaire.
Les pays africains nombreux à l’ONU ont un influence relative qui n’est pas négligeable.
Cependant ,en Afrique comme dans le reste du monde ,l ’islam chiite est minoritaire et la rivalité entre Téhéran et Riyad est en défaveur du régime des Mollahs.
L’Arabie Saoudite a des alliés de longue date sur le continent africain et l’Iran n’a pas les moyens politiques ou autres pour les fragiliser.
Multiplier les offensives diplomatiques ne suffiront donc pas .Les musulmans africains très largement sunnites ne vont pas tomber sous le charme. Reste à jouer la carte de la compréhension mutuelle et du respect et l’Iran a tout intérêt à le faire. Non seulement en Afrique mais dans le monde entier.
Si cette option était favorisée le retour de l’Iran dans la communauté internationale se ferait plus rapidement et la levée effective des sanctions économiques aussi.
Mais tant que le régime des Mollahs va inspirer crainte et méfiance, les seules offensives diplomatiques ne suffiront pas. La confiance exige des actes concrets.
