Les chefs d’Etat qui se réunissent aujourd’hui et demain à Kigali à l’occasion du 27ème sommet de l’union africaine(U.A) vont devoir trancher la question de l’élection du successeur de la présidente de la commission ,DLAMINI ZUMA .
Après quatre ans de présidence sans relief, DLAMINI ZUMA ,première femme à occuper ce poste prestigieux a décidé de ne pas rempiler.
Trois candidatures officielles ont été déposées dans les délais requis
pour lui succéder à savoir celles des ministres des affaires étrangères du Botswana, PELOMI VENSON-MOITOI et AGAPITO MBA MOKUY de Guinée-Equatoriale et de l’ancienne vice-présidente de l’Ouganda, SPECIOZA WANDIA-KAZIBWE.
Toutefois ces trois candidatures ne suscitent guère l’enthousiasme au niveau de la majorité des Etats membres qui vont essayer de bloquer le processus de vote pour arracher un report.
Si cette manœuvre aboutit ;ce serait, sans doute dans quelques mois et vraisemblablement au début de l’année 2017 qu’un nouveau (ou une nouvelle) président de la commission de l’UA sera désigné.
Pour l’heure trois pôles semblent se dessiner avec d’un côté les pays de l’Afrique de l’Ouest qui soutiennent le sénégalais Abdoulaye Bathily, les Etats d’Afrique Australe qui se rallieraient derrière l’ex-chef de l’Etat tanzanien JAKAYA KIKWETE et les soutiens de l’Algérie qui seraient favorables au ministre des Affaires étrangères algérien RAMTANE LAMAMRA.
Ainsi si le report s’imposait ,la bataille diplomatique reprendrait de plus belle avec en toile de fond un affrontement entre les deux puissances économiques du continent à savoir le Nigéria et l’Afrique du Sud.
Cette dernière avait remporté la bataille il y a quatre ans. Depuis le Nigéria lui a soufflé la première place sur le plan économique continental.
Cela va- t-il être décisif ? La présence du candidat algérien ne va-t-il pas complexifier davantage le jeu diplomatique dans la mesure où Alger a des moyens importants même si la chute des prix des hydrocarbures s’y fait sentir .
A l’évidence la question du remplacement de DLAMINI ZUMA va être au centre des débats, éclipsant ainsi les interrogations fondamentales sur le respect des droits de l’homme ,thème officiel du sommet.
En réalité ce thème est un simple faire valoir car si les Etats africains voulaient vraiment s’employer à faire respecter les droits de l’homme dans toutes leurs dimensions ;ils auraient choisi un autre pays que le RWANDA de l’autocrate PAUL KAGAME.