La force du G5 Sahel 

Les trois pays ont également en commun d’avoir subi des coups d’État depuis 2020.

Les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont signé samedi une charte établissant une alliance de défense, ont annoncé les délégations ministérielles des trois pays du Sahel lors d’une conférence de presse.

“Aujourd’hui, avec les chefs d’État du Burkina Faso et du Niger, j’ai signé la Charte Liptako-Gourma instituant l’Alliance des États du Sahel (AES), dont l’objectif est de mettre en place une architecture de défense collective et d’entraide au bénéfice de nos populations”, a posté sur X, l’ancien réseau social Twitter, le chef de la junte au pouvoir au Mali, Assimi Goita.

La région du Liptako-Gourma – où se rencontrent les frontières du Mali, du Burkina Faso et du Niger – a été ravagée par le djihadisme ces dernières années.

Les trois pays sont aux prises avec une insurrection djihadiste qui a éclaté dans le Nord du Mali en 2012 et s’est étendue au Niger et au Burkina Faso en 2015.

Les trois pays ont également subi des coups d’État depuis 2020, le plus récemment au Niger, où les soldats ont renversé en juillet le président Mohamed Bazoum.

“Cette alliance sera une combinaison d’efforts militaires et économiques entre les trois pays”, a déclaré samedi le ministre malien de la Défense, Abdoulaye Diop, lors de la conférence de presse.

“Notre priorité est la lutte contre le terrorisme dans les trois pays”, a-t-il ajouté.

Outre la lutte contre les djihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, le Mali a connu la semaine dernière une reprise des hostilités de la part de groupes armés majoritairement touaregs.

Les groupes successeurs avaient lancé une rébellion en 2012 avant de signer un accord de paix avec l’État en 2015.

Cet accord est désormais généralement considéré comme moribond.