Enfin une réaction officielle du gouvernement malien sur la disparition de ressortissants mauritaniens sur son sol. Dans un communiqué publié, hier mercredi, les autorités maliennes ont annoncé l’ouverture d’une enquête dans cette affaire. Mais précisent-elles, à ce stade, « aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes ».
Quatre jours après l’annonce de la disparition de plusieurs dizaines de ressortissants mauritaniens à la frontière malienne, Bamako a réagi enfin dans un communiqué officiel publié, hier.
Le texte indique que le président de la Transition du Mali et le président de la Mauritanie ont eu un entretien téléphonique, hier. Le colonel Assimi Goïta a exprimé à son homologue mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani sa compassion sur le sort des ressortissants mauritaniens «disparus ». Mais, souligne le document, à ce stade, « aucune preuve ne met en cause les Forces armées maliennes (Fama), qui respectent le droit humain et agissent toujours avec professionnalisme dans leur lutte contre le terrorisme ».
Selon le gouvernement malien, « ces actes criminels sont destinés à porter atteinte aux relations plus que fonctionnelles entre les deux pays. C’est pourquoi une enquête est ouverte côté malien pour élucider la situation ». Dans le même temps, les autorités maliennes s’engagent, « à rechercher les coupables de ces crimes odieux, pour les traduire devant les juridictions compétentes ».
Par ailleurs, le Mali dit vouloir renforcer rapidement la coopération entre les deux pays dans le domaine de la gestion de leurs frontières communes, mais également dans les domaines de la défense et de la sécurité des biens et des personnes. Dans ce sens, une mission malienne de haut niveau se rendra rapidement à Nouakchott, annonce Bamako.
Mardi, dans un communiqué, le gouvernement mauritanien avait accusé l’armée malienne de crimes «récurrents » sur son sol contre des citoyens mauritaniens. Le ministère mauritanien des Affaires étrangères avait également convoqué l’Ambassadeur du Mali pour lui signifier « sa vive protestation».
Selon des sources locales, les Mauritaniens portés disparus à la frontière malienne, auraient été tués par les Forces armées maliennes.