Les dirigeants ouest-africains ont levé hier dimanche à Accra, les sanctions commerciales et financières qui étouffaient depuis janvier le Mali. Autre mesure forte prise au cours du sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’accord avec le Burkina Faso d’un calendrier de 24 mois avant un retour des civils au pouvoir à compter du 1er juillet 2022.

 

L’adoption d’une nouvelle loi électorale ouvrant la voie à la candidature d’un militaire à l’élection présidentielle demeurait un possible point de blocage dans les négociations, selon l’AFP.

La levée de l’embargo sur les transactions commerciales et financières était très attendue au Mali, épuisé par dix ans de conflit, et où les négociations entre la junte et la CEDEAO durent depuis des mois.

Les signaux étaient plutôt positifs ces derniers jours avec l’adoption par le Mali d’un certain nombre de prérequis indispensables pour l’allègement des sanctions. Les autorités ont annoncé mercredi un calendrier électoral fixant la présidentielle à février 2024, le référendum constitutionnel à mars 2023, et les législatives entre octobre et novembre 2023.

Il vient compléter l’adoption le 17 juin d’une nouvelle loi électorale et la mise en place d’une commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

« Sur le Burkina Faso, nous avons demandé à la junte de revoir sa copie. Elle demandait 36 mois. Aujourd’hui tout le monde est d’accord que c’est 24 mois de transition à compter du 1er juillet 2022 », a dit un participant au sommet de la CEDEAO, cité par l’AFP.

 

Lors de sa visite samedi à Ouagadougou, le Médiateur de la CEDEAO, l’ex-président nigérien Mahamadou Issoufou, a donc convaincu la junte au pouvoir depuis fin janvier de baisser la durée de la transition de 36 à 29 mois.

Les autorités burkinabè prévoyaient jusqu’alors les dates du 24 décembre 2024 pour un référendum constitutionnel et du 25 février 2025 pour la tenue d’élections législatives et présidentielle. Le nouveau calendrier n’a pas encore été annoncé.