Dans un communiqué final qui a sanctionné les sommets exceptionnels de la CDEAO et de l’UEMOA, samedi, à Accra, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale, a confirmé avoir décidé de reporter au 3 juillet prochain, ses décisions sur les transitions au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, sous le coup de ses sanctions à la suite des putschs perpétrés dans ces pays.

Dans son communiqué, la Conférence a exprimé sa préoccupation concernant la durée de la transition de 36 mois fixée par les autorités du Burkina Faso. Elle demande, à cet effet, «la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable » et « décide de maintenir la suspension du Burkina Faso de toutes les instances de la CEDEAO jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel ». 

Par ailleurs, elle se dit très préoccupée par la détérioration de la situation dans le pays, relativement à celle observée lors de la mission effectuée par la CEDEAO en avril 2022. Toutefois, la Cédéao promet de « poursuivre les discussions avec les autorités burkinabè sur la transition en vue de parvenir à un accord ».

Idem pour la Guinée pour laquelle, la Conférence a exprimé «sa vive préoccupation face à la détérioration de la situation sociopolitique dans ce pays » et « par la durée de la période de transition de 36 mois annoncée par les autorités » de Conakry. Elle demande également pour ce pays, « la finalisation d’un chronogramme de transition acceptable ».

Dans le même temps, elle invite le gouvernement à « mettre en place un cadre de dialogue approprié avec les acteurs politiques et de la société civile, afin de faire baisser la tension socio-politique et favoriser une transition pacifique ».

Pour le Mali, la Conférence se félicite des efforts de son Médiateur, Goodluck Jonathan,  pour «l’obtention d’un chronogramme acceptable et propre à assurer un retour rapide à l’ordre constitutionnel, conformément aux protocoles et aux décisions de la CEDEAO et de l’Union Africaine ». 

Toutefois, elle maintient « les sanctions imposées le 9 janvier » dernier, tout en réaffirmant sa volonté de « poursuivre le dialogue dans le but de parvenir à un accord devant permettre la levée progressive des sanctions, à mesure que les étapes du chronogramme de transition sont réalisées ».