Le Mali, le Burkina Faso et le Niger n’existeraient pas sans les opérations Serval et Barkhane, selon le président français.

Les opérations et l’engagement de la France ont assuré la survie de certains pays africains, a déclaré mercredi le président français.

“Si on a une vue d’ensemble, la France a eu raison de s’engager aux côtés des pays africains pour lutter contre le terrorisme”, a déclaré Emmanuel Macron à l’hebdomadaire français Le Point. “C’est son honneur et sa responsabilité (de la France).”

Macron a également lié l’intervention française dans la région à la survie de certains pays.

“Si nous n’étions pas engagés, via les opérations Serval et Barkhane, il n’y aurait sans doute plus de Mali, plus de Burkina Faso, je ne suis même pas sûr qu’il y aurait encore du Niger”, a-t-il déclaré.

 

Le président a ajouté que ces opérations, menées à la demande des États africains, ont été un succès.

 

“La politique française, que je véhicule depuis 2017, c’est de sortir de la mentalité sécuritaire”, a-t-il déclaré. “Je crois en une politique de partenariat où la France défend ses intérêts, et accompagne l’Afrique dans sa réussite. C’est un vrai partenariat, pas un condominium sécuritaire.”

Les relations de la France avec le Mali et le Burkina Faso se sont détériorées après la prise du pouvoir par des administrations militaires dans ces pays respectivement en 2020 et 2022.

Les habitants du Mali et du Burkina Faso, deux anciennes colonies françaises, ont protesté contre la présence française dans leur pays, manipulés par les juntes au pouvoir.

Situation au Niger

Emmanuel Macron a réitéré son appel au “rétablissement de l’ordre constitutionnel” au Niger et à la libération du président Mohamed Bazoum, renversé par l’administration militaire le 26 juillet.

“C’est un coup d’État contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre le terrorisme”, a déclaré Macron.

Le Niger a été plongé dans la tourmente le 26 juillet lorsque le général Abdourahamane Tchiani, ancien commandant de la garde présidentielle, a mené une intervention militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.

La France a lancé une opération d’évacuation de ses citoyens ainsi que d’autres ressortissants de Niamey.

La CEDEAO a exigé la semaine dernière que l’armée rétablisse l’ordre constitutionnel au Niger «afin de se concentrer sur la sécurité du pays, qui est devenue de plus en plus fragile » depuis l’éviction de Bazoum.

Mardi, l’Union africaine a annoncé avoir suspendu le Niger de toutes ses activités jusqu’à ce que l’armée cède le pouvoir.