Suivant l’exemple des militaires putschistes maliens, ceux de Guinée et du Burkina disent « niet » à la CEDEAO.

L’ultimatum fixé à Doumbouya (GUINEE) et Damiba (BURKINA), a expiré le 25 avril et les deux putschistes n’ont pas fait ce qui était attendu d’eux : aucun chronogramme n’a été présenté par les nouveaux maitres de Conakry ; et du côté de Ouagadougou ,aucun signe de revue à la baisse de la durée de la transition fixée à 36 mois.

Il y a bien acte de défiance et risque de subir de très lourdes sanctions de la part de la CEDEAO.

Cette dernière ne va pas se contenter de la libération réelle de Roch Christian Kaboré ,au Burkina et de l’annonce de la « mise en liberté » d’Alpha Condé ,en Guinée.

Le bras de fer continue et va accoucher d’un scénario « à la malienne »,comme si tel est le choix ,non articulé ,des militaires burkinabés et guinéens.

 

Quitte à subir les foudres de la CEDEAO qui vont faire souffrir davantage les populations.

Mais ces putschistes pouvoiristes n’en ont cure.

Ils sont prêts à tout pour garder « leur butin ».

Sauf à subir une force militaire supérieure à la leur.

Leur arme est le populisme, le mensonge et autres actes criminels.

Ils n’ont aucune solution crédible pour sortir leur pays de l’ornière car, ils n’ont ni compétence ,ni savoir-faire politique.

Ils naviguent à vue ,font des annonces absurdes et posent des actes qui le sont encore davantage.

UNE CERTAINE MODÉRATION EST à mettre au crédit de Damiba, jusqu’ici.

Sans doute, a -t- il plus conscience que (Goita), du danger mortel économique qui guette le BURKINA,MEMBRE de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA),qui partage donc le franc CFA avec ses voisins ; si jamais de lourdes sanctions financières étaient prises contre l’Etat burkinabé.

Il a pu constater la situation qui prévaut au Mali (pays membre de l’UEMOA), où l’Etat est déjà en faillite.

La Banque mondiale y a suspendu ses opérations et les défauts de paiements s’y accumulent.

Pendant ce temps ,dans leur fuite en avant suicidaire, Goita et ses camarades en kaki, réceptionnent des hélicoptères russes et des radars ,sans dire comment ils ont été payés.

Ce qui se joue dans ces trois pays gangrénés par la corruption et tombés entre les mains inexpertes de militaires « cannibales » du pouvoir ,pourrait sonner le glas des expériences démocratiques dans la sous-région.

En effet ,si Goita, Doumbouya et Damiba imposent leur dictature et s’affranchissent des sanctions de la CEDEAO, avec succès, (en plongeant leur pays dans une crise économique sans précédent),aucun pays ne serait plus à l’abri.

Pourtant les expériences de régime militaire des années 70 et 80 en Afrique, y compris au Mali et au Burkina, n’ont donné que des résultats catastrophiques.

Le populisme militaire actuel est comme une « nouvelle variante d’un virus ancien » dont il faut éviter, coûte que coûte la prolifération.

C’est pourquoi de nouvelles sanctions exemplaires doivent être prises contre la Guinée et le Burkina, en ciblant les putschistes ,leurs familles, leurs complices. Sans aucune faiblesse, et en ignorant ceux qui appellent à « se coucher » et à « lever les sanctions ».

Il est hors de question d’accepter 3 ,4 ou 5 années de dictature.

La CEDEAO a les moyens de faire plier les militaires en durcissant ses sanctions et en agissant sur le plan diplomatique pour favoriser une synergie avec l’Union africaine , l’Union européenne et l’ONU.

Le défi putschiste doit être relevé, pour que vive et s’enracine la démocratie ,le respect des Droits de l’homme, la liberté d’expression.

Toutes choses que les militaires putschistes mettent en péril.

Ces putschistes sont une gangrène continentale à éradiquer ,sans faiblesse.

La CEDEAO est défiée…la balle est dans son camp !