Les manifestations se sont poursuivies, hier jeudi, à Dakar et dans d’autres régions du Sénégal, suite à l’arrestation d’Ousmane Sonko, mardi dernier, pour « troubles à l’ordre public ». Dans plusieurs localités, des badauds se sont mêlés aux manifestants, pillant et saccageant des biens publics et privés. A Bignona, dans le Sud du pays, un jeune, répondant au nom de Cheikh Coly, a été tué. Dans un communiqué rendu public, hier soir, le gouvernement du Sénégal a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « déterminer les circonstances » de ce décès.

Des manifestations ont eu lieu dans la capitale sénégalaise et dans plusieurs autres régions du pays, mercredi et jeudi, suite à l’arrestation d’Ousmane Sonko, mardi dernier. Mais il faut dire que des badauds et autres agresseurs se sont mêlés aux manifestants et procèdent à des actes de vandalisme depuis deux jours dans le pays.

Des magasins appartenant à une grande chaîne de distribution et des stations d’essence de sociétés françaises sont particulièrement visés. Plusieurs d’entre eux ont été saccagés, pillés et dévalisés. D’autres biens publics et privés sont également attaqués.

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement sénégalais souligne que ces manifestations ont « donné lieu à des actes regrettables de vandalisme et de violence ayant malheureusement conduit à une mort d’homme en la personne de Cheikh Ibrahima Coly ». Un jeune homme âgé d’une vingtaine d’années, décédé en milieu de journée, hier, à Bignona, dans la région de Ziguinchor (Sud).

« Le gouvernement présente ses condoléances et exprime sa compassion à la famille de la victime », note le communiqué, ajoutant qu’« une enquête a été diligentée pour déterminer les circonstances du décès ».

Ousmane Sonko devant le juge ce vendredi après-midi

Dans le même temps, le gouvernement dit condamner «fermement les actes de violence, les pillages et destructions de biens publics et privés, et exprime sa solidarité aux personnes physiques et morales impactées par ces actes, dont les instigateurs, auteurs et complices seront recherchés et poursuivis conformément à la loi ».

Le gouvernement met également en garde « contre la couverture tendancieuse des événements par certains médias, de nature à attiser la haine et la violence » et affirme qu’il « continuera à prendre toutes les dispositions nécessaires au maintien de l’ordre public, conformément aux lois et règlements en vigueur ».

Ousmane Sonko est accusé de ‘’viols répétés’’ et ‘’menace de mort’’ par une jeune employée d’un salon de beauté à Dakar.

Alors qu’il se rendait à une convocation du juge, mercredi matin, il avait refusé de suivre l’itinéraire indiqué par les forces de l’ordre, avant d’être arrêté pour « troubles à l’ordre public », après un long temps de blocage et des heurts qui ont opposé ses partisans aux forces de l’ordre.

Placé en garde à vue à la Section de recherches de Colobane, à Dakar, depuis mercredi, Ousmane Sonko est attendu ce vendredi après-midi au Tribunal de Dakar pour comparaître dans la première procédure concernant l’affaire de viol, après avoir reçu un mandat, ont indiqué ses avocats.