Le Parlement libyen basé à Tobrouk, dans l’est de la Libye, depuis son élection en 2014, s’est installé samedi à Benghazi, autre ville orientale du pays. À Benghazi, les membres de ce Parlement a tenu une session, selon l’AFP.
À l’époque, dès son élection, cette assemblée avait dû se réfugier dans l’est du pays, tenu d’une main de fer par le maréchal Khalifa Haftar, après qu’une coalition de milices, « Fajr Libya », s’était emparée de la capitale Tripoli (ouest).
À l’image du pays, les députés sont divisés entre les pro-Haftar, comme le président de la Chambre des représentants Aguila Salah, et ceux qui lui sont hostiles et qui boycottent les travaux parlementaires.
À l’ouverture de la première session à Benghazi, Aguila Salah a salué l’offensive menée par le maréchal Haftar contre la capitale libyenne contrôlée, selon lui, par « les groupes terroristes et les hors-la-loi », écrit l’AFP.
« On ne peut parler de processus politique pour ramener la stabilité en Libye qu’après s’être débarrassé des groupes terroristes », a-t-il martelé lors d’un discours. « Nous irons aux urnes une fois que les milices auront déposé leurs armes », a-t-il poursuivi.
Pour rappel, la communauté internationale reconnait le Parlement basé dans l’est mais pas le gouvernement d’Abdallah Al-Theni, issu de cette assemblée et basé également dans cette région orientale. Elle soutient depuis fin 2015 un autre exécutif, le Gouvernement d’union nationale (GNA) de Fayez Al-Sarraj, issu d’un accord politique interlibyen parrainé par l’ONU et basé à Tripoli. L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar mène depuis le 4 avril une offensive pour tenter de s’emparer de la capitale.
Le maréchal Haftar espère étendre son emprise sur l’ouest de ce pays pétrolier, alors qu’il contrôle déjà l’est et une grande partie du sud, mais il se heurte aux forces loyales au GNA.