Le général à la retraite Ali Ghediri a annoncé jeudi, sur une chaîne de télévision privée, sa candidature à la présidentielle en Algérie. Ces élections doivent se tenir le 4 juillet pour trouver un successeur à Abdelaziz Bouteflika.
L’organisation d’une nouvelle présidentielle a été rejetée par des protestataires, qui dénoncent une élection organisée par des responsables mis en place par l’ex-président Bouteflika.
« Il est évident que je serai candidat, d’autant plus que mon dossier est déjà au Conseil constitutionnel », a déclaré le général à la retraite sur Dzaïr News, cité par l’AFP.
Ali Ghediri était déjà candidat à la présidentielle prévue initialement le 18 avril, avant que celle-ci ne soit annulée dans une tentative d’Abdelaziz Bouteflika de se maintenir au pouvoir. Il a finalement été poussé à la démission le 2 avril.
« Le temps joue contre nous et plus la révolution dure dans le temps, plus les risques augmentent, notamment les risques sécuritaires », selon Ghediri, estimant que le chef de la puissante armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, a eu raison « en mettant en garde les Algériens ».
Le général Gaïd Salah a mis en garde, le 10 avril, contre la poursuite des manifestations anti-régime, et s’est engagé à ce que l’armée veille à la « transparence » du processus de transition. Jeudi, le Front de Libération nationale (FLN), parti présidentiel, et le Rassemblement national démocratique (RND), pilier de la majorité, ont salué le processus de transition soutenu par l’armée.
Le ministère de l’Intérieur a annoncé jeudi que les inscriptions sur les listes électorales seraient ouvertes du 16 au 23 avril, et que les formulaires de candidature à la présidentielle pouvaient être retirés au ministère, sans préciser de date.