Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a confirmé samedi devant son parti qu’il ne souhaitait pas être candidat à l’élection présidentielle du 17 novembre prochain. À 92 ans, Essebsi est depuis 2014 le premier président élu démocratiquement au suffrage universel en Tunisie.
Il faut « ouvrir la porte aux jeunes », a lancé le président tunisien aux membres de son parti, Nidaa Tounès. Et ce, alors que ce dernier l’a présenté à plusieurs reprises comme le meilleur candidat possible.
Son discours intervient quatre jours après l’annonce de la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, après un mois et demi de manifestations en Algérie, pays voisin de la Tunisie.
Fondé par Béji Caïd Essebsi en 2012, le parti Nidaa Tounès peine à rassembler après des conflits internes entre le fils de Essebsi, Hafedh Caïd Essebsi, et l’ex-dauphin du président, le Premier ministre Youssef Chahed.
Hafedh Caïd Essebsi a depuis pris la tête de Nidaa Tounès, tandis que Chahed, écarté de Nidaa, a formé un parti concurrent, Tahia Tounès. Ce parti est devenu la deuxième force politique au Parlement, derrière le parti d’inspiration islamiste Ennahdha et devant la formation présidentielle.
Pour rappel, aucun des principaux partis du pays n’a encore annoncé de candidat pour l’élection présidentielle du 17 novembre 2019. Des élections législatives se tiendront également le 6 octobre.
La Tunisie, qui peine à répondre aux attentes sociales de sa population touchée par une inflation et un chômage persistants, est le seul pays à continuer sur la voie de la démocratisation après les soulèvements ayant secoué plusieurs pays arabes en 2011.