Trente et une délégations sur cinquante trois ont signé la charte de Lomé pour la sécurité maritime en Afrique samedi dans la capitale togolaise.
Mais le consensus espéré n’a pas eu lieu car 22 pays ont refusé de signer et parmi eux des Etats majeurs comme l’Egypte, l’Algérie, l’Afrique du Sud , le Sénégal ou encore le Cameroun, Djibouti etc.
Lomé n’a donc pas été le triomphe attendu malgré la présence effective de 17 chefs d’Etat.
Il y a malaise car la question de la sécurité et de la défense des ressources naturelles et la lutte contre la piraterie, entre autres, devraient sceller l’unité continentale. Au contraire on constate des rebuffades difficilement compréhensibles.
Les égoismes des uns et le nationalisme étroit suscité et entretenu par les colons continuent de polluer les relations inter-étatiques et de remettre en question la volonté réelle d’intégration africaine.
Lomé reste tout de même une étape importante mais quelque peu un rendez-vous manqué.
Ainsi le message fort qui pouvait être envoyé aux pirates, terroristes et autres pilleurs du continent est peu audible. Il ne sera pas dissuasif.
Place donc à la diplomatie pour arrondir les angles et faire signer les réfractaires et les boudeurs.
Tous les pays doivent être mis face à leurs responsabilités historiques.