Charles Blé Goudé, l’ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes, acquitté en première instance par la Cour pénale internationale.

Charles Blé Goudé, l’ex-chef du mouvement des Jeunes Patriotes, a appelé les Ivoiriens à oublier toute « vengeance » ou « revanche » après la crise électorale de 2010-2011. Blé Goudé a été acquitté en première instance par la Cour pénale internationale mais toujours en liberté conditionnelle.

L’ancien président Laurent Gbagbo et Blé Goudé ont été libérés, rappelons-le, sous conditions, dont l’obligation de résider dans un État membre de la cour en attendant un éventuel procès en appel. Gbagbo réside désormais à Bruxelles mais Blé Goudé est lui toujours aux Pays-Bas, aucun pays n’ayant accepté pour le moment de l’accueillir.

L’ex-chef des « Jeunes patriotes », un mouvement pro-Gbagbo extrêmement violent, critiquait souvent l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara, la France et l’ONU.

« Je n’encouragerai aucune tentation de vengeance ni aucune velléité de revanche. Vengeances sur vengeances, revanches sur revanches, ne feront que précipiter notre pays dans l’abime, dans le chaos, bref dans un déclin irréversible », écrit-il dans une lettre aux Ivoiriens transmise à l’AFP par son avocat.

« Savoir reconnaitre ses erreurs, assumer ses responsabilités quelles qu’elles soient, voilà la vraie voie vers la rédemption », affirme Blé Goudé, qui a souvent été critiqué pour sa véhémence.

« En ce qui me concerne, je ferai ma part. Et comme je l’ai toujours répété, je serai un instrument au service de la paix et de la réconciliation dans mon pays », assure-t-il dans sa lettre.

Charles Blé Goudé est un des membres les plus controversés du clan Gbagbo : surnommé le « général des rues » pour sa capacité à mobiliser les partisans de l’ex-président ivoirien, il comparaissait avec son mentor pour crimes contre l’humanité.

Ses détracteurs et les ONG internationales le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension avant les élections et aux violences qui ont fait plus de 3.000 morts pendant la crise post-électorale entre décembre 2010 et avril 2011.