Plus de 1.000 personnes ont été contaminées par le virus de fièvre hémorragique Ebola depuis le début de l’épidémie. Cette dernière, qui frappe l’Est de la République démocratique du Congo, est la plus grave après celle en Afrique de l’Ouest en 2014.
Depuis le début de l’épidémie déclarée le 1er août 2018, « le cumul des cas est de 1.009, dont 944 confirmés et 65 probables », selon le ministère de la Santé qui a publié son bulletin épidémiologique diffusé dimanche soir. Au total, il y a eu 629 décès (564 confirmés et 65 probables) et 321 personnes guéries.
La dixième épidémie d’Ebola en RDC touche les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, des régions en proie à l’insécurité depuis plus de deux décennies. Il s’agit de la plus grave épidémie d’Ebola après celle qui a fait plus de 10.000 morts en 2014 en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
« Avant d’être une urgence de santé publique, une épidémie d’Ebola est avant tout un drame humain et social », note le Dr Oly Ilunga Kalenga, ministre de la Santé, cité par l’AFP. « Derrière ces chiffres, se trouvent plusieurs centaines de familles congolaises directement touchées par le virus et des centaines d’orphelins », ajoute-t-il.
Il s’est néanmoins félicité du fait que la riposte conduite par le ministère de la Santé en collaboration avec ses partenaires ait « permis de limiter l’extension géographique de l’épidémie pendant plus de huit mois ».
La riposte est cependant compliquée par des attaques armées en mars contre des Centres de traitement (CTE) à Butembo. Au sein des communautés, des membres résistent aux actions de prévention, soins, et enterrements sécurisés.
Le Dr Oly Ilunga Kalenga a estimé qu’ « au-delà des avancées médicales, seule l’appropriation de la riposte contre Ebola par la communauté peut conduire à la fin définitive de l’épidémie d’Ebola la plus meurtrière de l’histoire de notre pays ».