Christophe Castaner, le ministre français de l’intérieur peut pousser un ouf de soulagement. L’acte XIX des « Gilets jaunes » a été sous contrôle, notamment à Paris où le déferlement de violence de samedi dernier avait choqué et indigné les Français.
Il est vrai que, cette fois, le gouvernement a pris le taureau par les cornes pour interdire les manifestations sur les Champs-Élysées qui étaient transformés en…champ de bataille, le week-end passé.
Sachant qu’ils étaient attendus fermement, les casseurs encagoulés ont choisi, ou de ne pas venir, ou de se fondre dans la foule squelettique du jour. Au moment où ces lignes sont écrites, les manifestants sont entrain de se disperser, dans le calme. Il reste encore des points de rassemblement au niveau du quartier du Sacré-Cœur, à Paris.
Pour l’heure, on peut affirmer que la fermeté des autorités a payé, au grand dam du leader de la « France insoumise », Jean-Luc Mélenchon qui avait appelé à une présence massive dans les rues. Il n’a pas été entendu et, sa tentative de récupération du mouvement n’a pas été couronnée de succès.
Mélenchon a manifesté personnellement, après avoir écrit aux autorités pour s’insurger contre le déploiement de militaires pour sécuriser certaines places publiques. Ces membres de la « force Sentinelle » ne font pas du maintien de l’ordre ; ils assurent la sécurité de bâtiments publics comme l’Assemblée nationale.
Mélenchon le sait très bien, mais fait feu de tout bois, depuis l’élection présidentielle, comme si, l’avènement de Macron lui reste à travers la gorge. Il se décrédibilise chaque jour davantage, depuis qu’il a refusé de donner des consignes de vote contre Marine Le Pen, au deuxième tour de la présidentielle. Son OPA sur les « Gilets jaunes » a fait pschitt.
Le gouvernement a tenu bon et les casseurs et autres anarchistes qui ont infiltré les Gilets jaunes n’ont pas réussi à refaire le coup violent de la semaine dernière. Même si, la situation reste précaire, car les Gilets jaunes, en perte de vitesse, vont continuer de manifester, et de prendre en otage la France, chaque week-end.
Le droit de manifester est garanti en République ; celui d’installer la chienlit ne l’est pas. Force doit toujours rester à la loi, pour que l’ordre républicain règne. Les enjeux sont politiques, mais aussi économiques et de sauvegarde de la paix civile.