Cinq membres des forces de sécurité du Burkina ont été tués entre samedi et dimanche à Kompienga, dans l’est du pays. Et ce, suite à l’explosion d’engins artisanaux au passage de leurs véhicules.
Un véhicule militaire du GCA (Groupement central des armées), a sauté dimanche soir dans la zone de Kompienga, tuant trois soldats. Un autre occupant du véhicule, blessé a été évacué vers un centre médical, selon des sources sécuritaires, citées par l’AFP.
Une autre source sécuritaire, jointe à Ouagadougou, a confirmé cette attaque, précisant que « la veille (samedi), un autre véhicule avait aussi sauté sur un engin explosif improvisé lors d’un ratissage ». Un gendarme et un militaire ont perdu la vie lors de cette attaque, a indiqué cet officier, rappelant que « depuis début mars, l’armée mène une opération de sécurisation dans les régions de l’est et du centre ».
Baptisée Otapuanu (coup de foudre, en langue gulmacéma, parlée dans la région de l’Est), cette opération toujours en cours a conduit à « des neutralisations de terroristes et à la destruction de cachettes, dans les forêts de la région ».
Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes terroristes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) et l’État islamique au grand Sahara (EIGS).
D’abord concentrées dans le nord du pays, qui ont ensuite visé la capitale et d’autres régions, notamment l’Est, ces attaques ont fait depuis 2015 plus de 300 morts, selon un comptage de l’AFP.
Les forces de l’ordre burkinabè ont le plus grand mal à enrayer la spirale des violences, bien qu’elles assurent régulièrement procéder à des opérations contre les groupes terroristes. Les attaques avec des engins improvisés (IED) ont débuté en août 2018 et se sont multipliées depuis, coûtant la vie à plus une soixantaine de personnes.
Depuis le 1er janvier, l’état d’urgence a été décrété dans 14 provinces sur 45, accordant des pouvoirs supplémentaires aux forces de sécurité, dont celui de procéder à des perquisitions à domicile, de jour et de nuit.