Les élections sénatoriales en République démocratique du Congo (RDC) ont été remportées vendredi par le Front commun pour le Congo (FCC), plateforme politique de l’ancien président Joseph Kabila.
Ces élections au suffrage indirect d’une centaine de sénateurs ont été remportées par des fidèles de l’ancien président Joseph Kabila, plus que jamais au cœur du jeu politique congolais moins de deux mois après avoir transmis le pouvoir à Félix Tshisekedi. Le FCC revendique « une très large majorité de plus des deux-tiers au Sénat », ce qui lui permet le cas échéant de lancer une révision de la Constitution ou des procédures et des poursuites contre l’actuel chef de l’État.
Les élections sénatoriales ont aussi été marquées par des accusations récurrentes de corruption lancées envers le corps électoral des « grands électeurs », à savoir les députés locaux dans les 26 assemblées provinciales.
Dans ce contexte, un policier a été tué samedi à Mbuji-Mayi, selon plusieurs sources. Mbuji-Mayi est la capitale de la province du Kasaï oriental, l’un des fiefs de l’UDPS, parti de Félix Tshisekedi où le parti présidentiel n’a pourtant obtenu aucun sénateur. Cet échec a provoqué la colère des militants de l’UDPS contre les grands électeurs/députés provinciaux.
« Des combattants de l’UDPS ont mené ce matin des expéditions punitives dans les résidences de certains députés provinciaux. Ils ont pillé, détruit, brûlé maisons et véhicules », accuse sur son compte Twitter le gouverneur Alphonse Ngoy Kasanji, élu sénateur sous l’étiquette pro-Kabila FCC. « La députée @FCC_RDC Félicité Ngalula a perdu tous ses biens. Son garde du corps a été tué », ajoute-t-il.
La police a confirmé la mort d’un de ses membres. Les membres de l’UDPS ont également manifesté samedi matin et vendredi soir à Kinshasa, un autre bastion de l’UDPS où le parti présidentiel n’a obtenu aucun sénateur malgré ses douze députés au sein de l’assemblée provinciale.