Emmanuel Macron entame mardi une visite de deux jours en Éthiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. La restauration de monuments et la cybersécurité feront partie des principaux dossiers abordés.
Le président Emmanuel Macron entame, mardi 12 mars, une visite de deux jours à Addis-Abeba pour rencontrer le nouvel exécutif en place, à commencer par la présidente Sahle-Work Zewde, élue en octobre dernier, et le chef du gouvernement, le Premier ministre Abiy Ahmed. Ce dernier a multiplié les réformes depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2018.
Parmi les ambitions françaises en Éthiopie, il y a plusieurs chantiers mêlant la culture et l’économie. La première étape de la visite sera le site de Lalibela, célèbre pour ses églises enterrées du XIIIe siècle taillées dans la roche. Emmanuel Macron sera le premier président français à se rendre dans ce haut lieu de la chrétienté, classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1978.
L’étape suivante d’Emmanuel Macron sera la capitale Addis-Abeba. La France cherche à renforcer sa présence économique, à l’heure où les acteurs chinois ont déjà fortement investi ce pays, le deuxième plus peuplé d’Afrique avec plus de 100 millions d’habitants.
L’Éthiopie se classe comme le premier pays d’excédent commercial de la France en Afrique subsaharienne, à 791 millions d’euros en 2017 contre 386 millions un an plus tôt, en grande partie grâce à des ventes d’Airbus A350 à Ethiopian Airlines, une compagnie qui rayonne sur tout le continent africain. Il sera question de sécurité aérienne, quelques jours après le crash, dimanche, du Boeing 737 MAX flambant neuf acheté par Ethiopian Airlines. Des entreprises spécialisées dans l’infrastructure de transports urbains seront aussi du voyage.
L’autre grand marché qui intéresse la France est celui de la défense et de la sécurité informatique. Ce marché est en pleine expansion, dans la mesure où le Premier ministre Abiy Ahmed déverrouille l’accès à Internet, longtemps muselé sur son territoire.