Si tout s’est passé dans le calme, hier, pendant les élections législatives, celles-ci resteront marquées par de nombreuses défaillances qui ont empêché des milliers de citoyens de voter.
C’est la commission nationale des élections (CNE), elle-même, qui en fait le constat, en pointant des « irrégularités sur le fichier électoral et des défaillances informatiques ».
Curieusement cet aveu n’a pas encore poussé les différents partis politiques engagés dans la bataille à réagir. La CNE estime qu’environ 2,7% des électeurs n’ont pas pu accomplir leur droit civique.
Pour l’heure, les dépouillements se poursuivent et les premières tendances devraient être connues dans les 48 heures. Il faut craindre des contestations, à partir de ce moment là.
Toutefois, les observateurs présents, comme ceux de la CEDEAO ont constaté un bon déroulement du scrutin qui a été marqué par la sérénité dont ont fait montre les électeurs dans tout le pays.
Les défaillances citées plus haut vont certainement impacter négativement le taux de participation. Le plus important sera, en fin de compte, l’attitude des leaders politiques, une fois le verdict des urnes annoncé.
S’il est accepté, alors le pays serait sur la bonne voie, pour juguler la crise politique qui l’étouffe depuis 4 ans. Dans le cas contraire, la tension va perdurer et le débat, sur le choix du futur premier ministre reprendre de plus belle, et continuer d’empoisonner le « climat politique national ». Encore quelques heures pour être édifié.