Décidément, il y a une volonté manifeste de la part de certains « professionnels des faux débats » de prolonger la campagne électorale de la présidentielle. C’est pour quoi, ils essaient de « rebondir » sur l’appel au dialogue du président Macky Sall, lors de son adresse publique, à la suite de la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel.
Ce dernier est dans son rôle de chef d’État et de président réélu, président de tous les sénégalais, gardien de la Constitution, clé de voûte des Institutions républicaines.
Son appel au dialogue n’est pas nouveau. Il est sincère et reflète ses convictions profondes de patriote respectueux de tous ses concitoyens et qui assume son devoir de les servir tous et d’agir, toujours, dans l’intérêt du peuple et de la nation.
Quelque ce soit le comportement des uns et des autres, il ne saurait agir autrement, en toutes circonstances. Le combat politique de la présidentielle est désormais terminé et, en vainqueur respectueux de ses adversaires, il leur tend la main, dans un geste fraternel.
Il n’y a là aucune faiblesse, c’est au contraire, en position de force et, sans arrière pensée aucune, qu’il engage cette démarche qui est à saluer. La démocratie sénégalaise a encore fait la démonstration de sa force et, de sa maturité .
La présidentielle a été d’une transparence absolue et ses résultats limpides. Comme tous les observateurs nationaux et internationaux l’ont constatée, et que tous les citoyens l’ont vécu.
Ceux qui jettent en l’air des accusations de fraude, sont incapables d’en apporter la moindre preuve. Parce que les opérations de vote et la publication des résultats se sont déroulées sous les yeux des représentants de tous les candidats qui ont signé les procès-verbaux des différents bureaux de vote, des commissions départementale et de ceux de la commission nationale de recensement des votes.
Si les opposants n’ont introduit aucun recours auprès du Conseil constitutionnel, c’est bien parce qu’ils n’avaient aucun dossier solide à y défendre pour contester les résultats.
Les déclarations qu’ils ont faites pour « rejeter les résultats » sont à considérer comme des cris de détresse suscités par la déception. Depuis, on entend plus que des discours qui essaient d’analyser et la victoire de Macky Sall et la lourde défaite des opposants dans l’ensemble du pays.
C’est dans ce contexte qu’il faut situer l’appel au dialogue qui atteste d’une disponibilité du chef de l’État qui se projette dans un avenir proche. D’abord ,il faudrait bien attendre la prestation de serment du président réélu et, ensuite la formation du gouvernement.
Il y aura des urgences à gérer et, de manière apaisée, la question du dialogue national sera posée. Rien ne justifie donc l’emballement médiatique de l’heure et le débat en cours sur…l’appel au débat. D’aucuns s’agitent, en annonçant des positions rigides qui révèlent, encore davantage leur cécité politique.
Macky Sall est égal à lui-même, un homme de dialogue, un chef d’État responsable et un leader attaché à la paix. Il est aussi un démocrate dans toute l’acception du terme et c’est pour quoi, il n’a pris la parole qu’après la proclamation officielle des résultats. Sa disponibilité au dialogue est totale. Il ne pose aucune condition.
Mais, ne peut, logiquement, accepter aucun chantage, autrement, il ne serait plus question de dialogue. C’est dire que ceux qui vocifèrent dans les médias pour « exiger telle ou telle chose » n’ont rien compris.
Macky Sall est un vainqueur, un homme politique comblé qui ne fait face à aucune crise digne de ce nom. Sa victoire est sans tache et les opposants n’ont pas les moyens de semer la confusion car le peuple a voté en faveur de Macky Sall, dans son immense majorité, à travers tout le pays.
Gagner avec plus de 58% des voix est un triomphe qui témoigne d’un choix populaire net et clair. Les jaloux doivent se taire et réfléchir sur leur défaite retentissante, au lieu de cogiter sur le sexe des anges en parlant des « citoyens qui n’ont pas voté en général et de ceux, inscrits qui n’ont pas participé ».
Ces faux analystes et vrais escrocs intellectuels oublient de parler du taux de participation de plus de 66% (contre 51% en 2012). Ce taux démontre que les citoyens ont répondu massivement à l’appel des urnes et ont choisi librement.
Du reste Wade qui avait appelé au boycott a constaté son échec cuisant. Ceux qui attendaient que la cour de justice de la CEDEAO donne raison à Khalifa Sall et Karim Wade ont déchanté quand cette cour communautaire a validé toutes les actions de la justice sénégalaise.
La cour de justice de la CEDEAO a été limpide : Khalifa Sall et Karim Wade n’ont pas le droit de participer à l’élection présidentielle. Toutes ces questions évacuées ,le chemin du dialogue pourrait être tracé lentement mais sûrement.
Les ballons de sonde sur le « couplage des élections législatives et locales » ne peuvent pas prospérer. Un tel débat est prématuré et il n’est pas pertinent, à moins de vouloir prolonger une campagne électorale désormais terminée.
Le Sénégal ne peut vivre en campagne électorale perpétuelle. Il y a un calendrier électoral qui doit être respecté et, toute modification devrait avoir des justifications logiques, rationnelles et politiques acceptables par la majorité du peuple.
Pour le moment aucune urgence n’est à signaler dans ce domaine. Le dialogue est certes un horizon indépassable. Il est un impératif catégorique en démocratie. Mais, dans le contexte actuel, rien ne presse.
Un dialogue fructueux exige une bonne préparation et des esprits apaisés. Il faut donc attendre que « la température électorale baisse », comme on dit.