Tout le monde le sait mais rares sont ceux qui le disent. Israël commet depuis des décennies des crimes contre l’humanité en tuant des civiles palestiniens. Cette fois c’est l’ONU qui confirme ces accusation dans un rapport soulignant que la riposte israélienne aux manifestations de Palestiniens à Gaza l’an dernier s’apparente à des « crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ».
6000 civiles blessés.
Israël tue des civiles et commet des crimes contre l’humanité. C’est les conclusions d’un dernier rapport établi par une commission d’enquête des Nations Unies. Selon le rapport « la riposte israélienne aux manifestations de Palestiniens à Gaza l’an dernier s’apparente à des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ».
La commission, dont le mandat était limité aux événements de 2018, a souligné que les manifestations étaient essentiellement de nature civile. Pour les enquêteurs, il y a des « motifs raisonnables de croire que des tireurs d’élite israéliens ont tiré sur des journalistes, du personnel de santé, des enfants et des personnes handicapées, en sachant qu’ils étaient clairement reconnaissables comme tels ».
Les enquêteurs n’avaient pas reçu le feu vert de l’État hébreux pour mener leur mission sur le terrain. Ce qui avait largement impacté leurs travaux. Ils ont toutefois fois pu obtenir des résultats compromettants pour les gouverneurs de Tel-Aviv. D’après eux, « plus de 6.000 manifestants non armés ont été touchés par des tireurs d’élite militaires lors des manifestations l’an dernier ».
Condamnation à Genève
À Genève, le président de la commission de l’ONU, Santiago Canton, a expliqué que le droit international relatif aux droits de l’Homme était applicable à ces manifestations car l’enquête avait montré qu’une majorité écrasante des manifestants n’étaient pas armés, même s’ils n’étaient pas tout le temps pacifiques.
« Les soldats israéliens ont commis des violations du droit international humanitaire et des droits humains. Certaines de ces violations peuvent constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité et doivent immédiatement faire l’objet d’une enquête par Israël », a-t-il affirmé.
Pour rappel, pas moins 251 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis mars 2018. La grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes. La commission Onusienne a procédé à 325 entretiens avec des victimes, des témoins et des sources et recueilli plus de 8.000 documents. Elle a aussi eu accès à du matériel audiovisuel, dont des enregistrements réalisés par des drones.