L’appel au dialogue lancé par le président Ali Bongo commence à porter ses fruits. En effet des opposants de premier ordre comme l’ancien premier ministre Raymond Ndong Sima ou encore Bruno Ben Moubamba et Ella Nguema, celui qui avait le premier fait un recours demandant l’annulation des votes du Haut Ogoué sont présents dans la salle d’investiture, reconnaissant, par là même l’élection de Ali Bongo à la magistrature suprême pour un second septennat.
C’est un signe réconfortant de décrispation qui renforce la démocratie gabonaise.
Ceux qui ont accepté d’assister à l’investiture sont d’authentiques patriotes qui refusent de s’enfermer dans une guérilla politicienne absurde qui va nuire aux intérêts du peuple gabonais. Il faut donc saluer leur courage et exhorter les autres à les suivre dans la voie du dialogue national.
La présence du chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keita, celui du Togo Faure Eyadema, du Niger Mahamadou Issoufou, ainsi les premiers ministre sénégalais, congolais, tchadien, centrafricain, marocain avec la présence de Mr Benkirane et de Sao Tomé, entre autres dignitaires africains est aussi à mettre en exergue. L’Afrique soutient le Gabon et l’encourage à dépasser les tensions électorales par le dialogue et la concertation.
Ce qui se passe en ce moment même au Gabon est une leçon politique exceptionnelle que le continent donne à ses détracteurs, tous ceux qui prédisaient le chaos et la violence.
La balle est maintenant dans le camp de Jean Ping. Il peut rentrer dans l’histoire par le fair-play et la grandeur ou opter pour une fuite en avant qui en a perdu plus d’un.
Les leaders africains pourraient l’aider à faire le bon choix, en faveur d’un Gabon réconcilié avec lui-même.