Le président congolais Félix Tshisekedi a conféré dimanche avec son prédécesseur, Joseph Kabila, sur la mise en place d’une coalition. Cette dernière permettra de former le futur gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) après le scrutin du 30 décembre.
Jusque-là, le président n’a pas désigné de Premier ministre, en vue de la formation du prochain gouvernement. L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti du président Tshisekedi investi le 24 janvier, ne compte que 32 députés nationaux dans la future Assemblée nationale, tandis que les pro-Kabila ont obtenu 337 des 485 sièges aux législatives du 30 décembre, selon les résultats provisoires
Joseph Kabila est le chef de la majorité à l’Assemblée nationale. C’est en cette qualité qu’il s’est rendu auprès de son successeur pour discuter de la mise en place d’une coalition gouvernementale affirment les proches de Kabila. L’échange va ouvrir la voie à la désignation d’un Premier ministre chargé de former le gouvernement de coalition.
En début de soirée, un communiqué officiel a confirmé la rencontre des deux personnalités à la résidence du président Tshisekedi, d’abord à huis clos puis élargie à deux collaborateurs du chef de l’État.
Samedi, les partisans de Joseph Kabila avaient proposé au nouveau chef de l’État « un partenariat responsable » pour la gestion du pays, selon l’AFP. Les pro-Kabila devront composer et diriger le futur gouvernement.
La RDC a connu sa première passation pacifique du pouvoir depuis son indépendance le 30 juin 1960 avec la proclamation de Félix Tshisekedi comme vainqueur de la présidentielle, succédant à Joseph Kabila après 18 ans de pouvoir.