Contrairement à son leader, l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, l’actuel premier adjoint du nouveau maire de la capitale, Bamba Fall décide de ne pas soutenir Idrissa Seck.
Il avait annoncé la couleur, dès le choix de Sall révélé, en précisant qu’il allait se déterminer, en fonction des « intérêts de la commune de la Médina » dont il est le maire. En disant niet au candidat Idrissa Seck, il confirme donc que celui-ci n’est pas apte à défendre les intérêts de sa commune.
Il se démarque, en même temps de Khalifa Sall qui a surpris beaucoup de monde, en apportant sa caution à un homme qui a symbolisé la mal gouvernance et la tortuosité la plus révoltante lorsqu’il était aux affaires.
C’est d’ailleurs pour quoi tous ses ex-camarades du PDS lui ont tourné le dos, à commencer par le président Abdoulaye Wade qui n’a toujours pas digéré les révélations qu’il a faites de leurs entretiens privés, les actes inqualifiables d’enregistrement de leurs conversations, et mille autres bassesses que le « Pape du Sopi » ne lui pardonnera jamais.
Qu’une cohorte de haineux le suive, cela est compréhensible mais que des personnalités responsables fassent chorus, cela est impensable. Comment oublier le protocole de Rebeusse, l’affaire Khadim Bousso, le calvaire infligé à Mbaye Diouf, l’arrogance du parvenu et les mensonges sur les diplômes ? On peut y ajouter les affirmations fallacieuses et dangereuses sur MAKKA ET BAKA ? Comment pouvoir effacer ce lourd passif d’un candidat, repêché des parrainages, battu à plate couture lors des dernières législatives dans le département de Thiès ?
Idrissa Seck traine tellement de boulets qu’il est impossible de l’imposer à la grande majorité des partisans de Khalifa Sall. Bamba Fall a osé rompre les rangs, d’autres vont suivre, soit en prenant position publiquement, soit en se désolidarisant de Khalifa Sall, sans tambour ni trompette.
Idrissa Seck est un produit électoral invendable, parce que les actes nocifs du personnage, dans un passé récent, sont encore dans la mémoire des sénégalais. La tendance baissière de Seck, scrutin après scrutin, en est une preuve irréfutable.
Malgré ses rodomontades, il sait bien que sa situation est désespérée et son combat est de ne pas subir l’humiliation d’être distancé par Sonko et même le PUR. Bamba Fall a pris ses responsabilités pour afficher « une position neutre » qui est un choix de défiance envers Khalifa Sall et Idrissa Seck.
Cela va laisser des traces après le 24 février et, peut-être ouvrir les portes d’un deal politique. Bamba Fall ferme la porte à Idrissa Seck et BBY ne peut qu’apprécier.