Le groupe français Total a annoncé jeudi une découverte « importante » d’hydrocarbures au large de l’Afrique du Sud. Ce dernier a aussitôt salué ce « coup de pouce » potentiel à son économie en difficulté.
Dans une déclaration publiée à Paris, le pétrolier français a précisé avoir identifié ce gisement de condensats -des hydrocarbures à l’état gazeux et liquide- dans le bassin de l’Outeniqua, à 175 kilomètres au large de la côte sud du pays.
Il s’agit d’un gisement qui pourrait représenter un volume d’environ 1 milliard de barils, du gaz et des condensats, selon le PDG de Total, Patrick Pouyanné, qui présentait les résultats 2018 de son groupe. Avant d’ajouter qu’il s’agit toutefois d’une région où l’exploitation s’annonce « difficile, avec de fortes vagues et une météo pas très facile ». Ces conditions météo difficiles avaient contraint Total à suspendre une précédente campagne de recherches dans ce même secteur en 2014, rappelle l’AFP.
Le bloc est opéré par Total (45%) aux côtés de Qatar Petroleum (25%), du canadien CNR International (20%) et du consortium sud-africain Main Street (10%). Après le succès de ce puits baptisé Brulpadda, les partenaires ont prévu de mener une campagne d’étude sismique puis de forer jusqu’à quatre puits d’exploration sur le permis.
Le ministre sud-africain des Ressources minérales Gwede Mantashe s’est immédiatement réjoui de la découverte du groupe français, une première pour le pays. « Cette découverte est particulièrement intéressante pour notre pays », a-t-il réagi dans un communiqué, « c’est un coup de pouce potentiel important pour notre économie ».
L’Afrique du Sud traverse depuis la crise financière de 2008 une passe difficile, caractérisée par une faible croissance et un fort taux de chômage (28%). Au pouvoir depuis un an, le président Cyril Ramaphosa a promis de relancer l’économie de son pays, sans résultats tangibles jusque-là, et d’éradiquer la corruption qui a éclaboussé le règne de son prédécesseur Jacob Zuma.