Plus de 16.000 migrants ont été rapatriés de Libye en 2018 grâce au programme « Retour volontaire » de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il s’agit notamment de migrants ayant tenté sans succès et au risque de leur vie de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe.
Il s’agit exactement de 16.753 migrants en situation irrégulière qui ont pu rentrer dans leur pays d’origine l’année dernière, selon le coordinateur du programme à l’OIM, Jouma Ben Hassan, cité par l’AFP. L’OIM est présente en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Selon les statistiques de l’OIM, ces migrants sont originaires de 32 pays d’Afrique et d’Asie. Ces chiffres n’incluent pas les migrants pris en charge par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le HCR a précisé de son côté que 4.080 réfugiés ont pu quitter la Libye depuis septembre 2017. Dans un bref communiqué en début de semaine, le HCR a précisé que 56.600 autres réfugiés attendent encore leur tour de pouvoir quitter la Libye.
Du temps du dictateur Mouammar Kadhafi, renversé en 2011, des milliers de migrants transitaient à travers les frontières sud de la Libye, longues de 5.000 km, notamment pour tenter la traversée de la Méditerranée vers l’Europe.
Depuis 2011, la situation a empiré : les passeurs profitent du chaos dans le pays pour organiser, en échange d’importantes sommes d’argent, la traversée de milliers de personnes venues d’Afrique ou d’Asie à destination de l’Italie (située à 300 kilomètres des côtes libyennes).
De nombreux migrants, hommes, femmes ou enfants interceptés ou sauvés en mer, se retrouvent dans des centres de détention en Libye dans des conditions très difficiles et optent pour le rapatriement. Plusieurs organisations internationales, dont le HCR, déplorent régulièrement les mauvais traitements subis par les migrants en Libye.