Les recherches se poursuivaient mercredi au large de Djibouti au lendemain du naufrage de deux embarcations de migrants surchargées. Bilan provisoire : au moins 38 morts alors que des dizaines d’autres personnes seraient encore portées disparues.
Aux cinq corps déjà retrouvés mardi soir viennent s’ajouter 33 personnes découvertes mortes mercredi, selon un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Au total, 16 survivants ont été retrouvés. L’OIM souligne dans ce même communiqué « apporter son soutien aux autorités djiboutiennes, qui continuent à patrouiller le littoral en quête d’autres survivants ».
Le naufrage a eu lieu mardi environ 30 minutes après que les bateaux surchargés eurent quitté, par une mer agitée, la localité de Godoria, située dans le nord-est de la côte de Djibouti. Leur destination était le Yémen, selon l’OIM.
Un des survivants a estimé à 130 le nombre de personnes à bord du bateau sur lequel il se trouvait, mais n’a pu préciser le nombre de passagers dans la seconde embarcation, a indiqué l’OIM, laissant craindre que le bilan des morts n’augmente encore.
Le détroit de Bab al-Mandeb, qui sépare Djibouti du Yémen a la particularité de voir des bateaux de migrants passer dans les deux sens: des migrants fuyant la guerre au Yémen croisent des bateaux remplis de migrants africains en quête de travail dans la péninsule arabique via une route passant par le nord du Yémen.
Situé près de la Somalie instable et de l’Éthiopie, Djibouti est devenu ces dernières années un point de transit important pour les migrants. Mais les traversées se sont souvent révélées périlleuses.