Le régime en place au Cameroun n’en peut plus des agissements de l’opposition. Les autorités ont procédé dans la soirée du lundi à l’arrestation de l’opposant Maurice Kamto à Douala. L’homme été à l’initiative d’une vague de manifestations contre le pouvoir en place.
L’opposition hausse le ton
« Les autorités camerounaises veulent décapiter le parti ». C’est ce qu’a déclaré ce mardi le vice-président du parti de Maurice Kamto arrêté lundi soir par les autorités camerounaises. Publiant un communiqué ce matin, le parti a dénoncé l’arrestation de son chef et de plusieurs de ses membres dans la ville de Douala. En effet, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a condamné « fermement ces interpellations politiques injustifiées et au demeurant annoncées, dont le but inavoué est de décapiter le MRC et sa coalition gagnante autour de Maurice Kamto », lit-on sur le communiqué.
Revendiquant toujours sa victoire aux présidentielles après s’être classé, officiellement, 2e derrière l’actuel président Paul Biya, l’opposant Maurice Kamto « a été arrêté au domicile d’Albert Dzongang (un de ses soutiens), il a été conduit à la police judiciaire de Douala », ont annoncé ses partisans. C’est l’appel à marcher samedi dans tout le pays contre la réélection de Paul Biya qui a poussé les autorités à user de la force cette fois. En effet, pas moins de 100 personnes ont été arrêtées lors de ces manifestations selon des sources locales.
Pour rappel, depuis l’annonce des résultats de l’élection présidentielle, fin octobre, plusieurs manifestations non autorisées ont été organisées par le MRC contre ce qu’il qualifie de « hold-up électoral ». L’ex-candidat du MRC était officiellement, selon les résultats du Conseil constitutionnel, arrivé deuxième dans les urnes (14,23% des suffrages) derrière Paul Biya, réélu pour un septième mandat consécutif avec 71,2% des voix.