Le Congrès du RHDP du Président Alassane Ouattara a eu lieu à Abidjan.

Le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara a été maintenu samedi à la tête du nouveau parti présidentiel RHDP (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix). Ce dernier tenait son premier congrès à Abidjan. Alassane Ouattara n’a pas encore dévoilé ses intentions pour l’élection présidentielle de 2020.

Ce premier congrès ordinaire, tenu vendredi et samedi, a constitué le véritable lancement du nouveau parti présidentiel. Le RHDP a été mis sur pied lors d’un congrès constitutif en juillet 2018 en élisant déjà Alassane Ouattara à sa tête.

Le congrès de samedi dernier a « entériné l’élection » de Ouattara comme président du RHDP, selon une résolution lue devant environ 100.000 personnes rassemblées au stade Félix Houphouët-Boigny et autour de l’enceinte, dans la capitale économique ivoirienne.

Le RHDP rassemble la formation de Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI – six députés), et des personnalités d’autres partis.

 

Présidentielles : Ouattara dit vouloir se prononcer en 2020

Le président ivoirien, âgé de 77 ans, n’a pas dévoilé ses intentions quant à une éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle de 2020. À la foule qui scandait « nouveau mandat ! », il a répondu : « Je vous donnerai ma réponse l’an prochain », écrit l’AFP. Un nouveau congrès désignera en 2020 le candidat du RHDP à la présidentielle, de façon démocratique.

Élu en 2010, puis réélu en 2015, Alassane Ouattara terminera en 2020 son deuxième mandat. La Constitution adoptée en 2016 n’autorise pas un troisième mandat.

Alassane Ouattara a par le passé indiqué qu’il ne briguerait pas de troisième mandat, et avait même plaidé en juillet 2018 pour un passage de relais à « la nouvelle génération ». Mais depuis quelques mois, il entretient le flou sur ses intentions. « Je veux travailler à former une équipe pour qu’elle me puisse me succéder le moment venu », a -t-il déclaré samedi.

À mots couverts, Alassane Ouattara a attaqué à plusieurs reprises son ancien allié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié (1993-99), qui a rompu en août dernier la coalition qui gouvernait depuis 2011. Les deux formations sont depuis à couteaux tirés.