Deux Casques bleus des Nations-Unies au Mali ont péri vendredi dans l’explosion d’une mine au passage de leur convoi dans le centre du pays. Leur mort a été confirmé par la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) dans un communiqué.
« Ce matin vers 06H00, un véhicule d’un convoi logistique de la Minusma a heurté une mine aux environs de Douentza, région de Mopti », selon le communiqué. « Deux Casques bleus ont trouvé la mort » et plusieurs ont été blessés, dont certains grièvement, a ajouté la Minusma, sans indication sur leur nationalité.
Leur mort intervient cinq jours après celle de dix Casques bleus tchadiens, tués le 20 janvier à Aguelhok (nord-est), dans l’attaque la plus meurtrière contre la Minusma depuis son déploiement en 2013. L’attaque contre les casques bleus tchadiens a été revendiquée par l’une des principales alliances terroristes du Sahel liée à Al-Qaïda.
Les deux tués étaient de nationalité sri-lankaise, a ensuite affirmé à l’AFP une source au sein de la Mission de l’ONU dans le centre du Mali sous le couvert de l’anonymat, précisant que les blessés avaient été évacués.
La Minusma compte près de 14.000 militaires et policiers, dont quelque 200 Casques bleus sri-lankais. Elle est la plus coûteuse en vies humaines des actuelles opérations de maintien de la paix de l’ONU, avec près de 180 morts, dont plus d’une centaine dans des actes hostiles, soit plus de la moitié des Casques bleus tués dans le monde depuis cinq ans.
Dans son dernier rapport trimestriel sur le pays, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres souligne la croissance continue des attaques à l’engin explosif improvisé.
Le nombre d’attaques de ce type n’a cessé d’augmenter depuis janvier 2018, pour atteindre 192, alors qu’il n’y en avait eu que 124 pendant la même période en 2017, selon le rapport. Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes terroristes liés à Al-Qaïda.