Des suspects ont été arrêtés dans l’enquête sur l’attaque d’un complexe hôtelier de Nairobi.

Six personnes, dont un Canadien, sont actuellement en détention provisoire au Kenya. Un magistrat kényan a décidé de prolonger leur détention de trente jours. Les six personnes sont soupçonnées d’implication dans l’attaque terroriste menée la semaine dernière contre un complexe hôtelier de Nairobi, faisant 21 morts.

Les suspects ont comparu vendredi et sont soupçonnés d’avoir aidés les terroristes responsables de l’attaque. Ils font l’objet d’une enquête notamment pour « conspiration en vue de commettre un acte terroriste » et « appartenance à un groupe terroriste », selon les enquêteurs.

« Les investigations dans cette affaire sont complexes et transnationales et requièrent dès lors du temps et des ressources suffisantes afin de démasquer l’entièreté de l’organisation criminelle », a déclaré le directeur des poursuites publiques Noordin Haji, dans un communiqué.

Les profils des suspects vont du chauffeur de taxi, qui aurait transporté un assaillant à plusieurs reprises, à une femme qui aurait facilité une transaction suspecte via un système de transfert d’argent par téléphone portable très populaire au Kenya, Mpesa. Un autre suspect, de nationalité canadienne, a été arrêté pour des communications téléphoniques suspectes, tandis qu’une quatrième personne aurait rencontré un assaillant le 8 janvier. La sixième personne a été en contact avec des islamistes connus, d’après l’analyse de son téléphone portable.

Rappelons que les cinq hommes ayant perpétré mardi et mercredi l’attaque, revendiquée par les Shebab somaliens, contre le complexe DusitD2, qui rassemble un hôtel, des restaurants et des bureaux, sont morts dans l’opération. En 2013, l’attaque du centre commercial Westgate à Nairobi par un commando Shebab, avait fait 67 morts.