Une fois n’est pas coutume, un leader de l’opposition, Pape Diop, de surcroît, éliminé par le Conseil constitutionnel de la course pour la présidentielle du 24 février, a reconnu, publiquement que « l’opposition n’a pas réussi à mobiliser les masses ».
Il a fait cette déclaration qui sonne comme un aveu d’impuissance, à l’occasion de la marche organisée hier à Dakar par les membres du « front de résistance nationale ». Déçu et découragé, Pape Diop a fait preuve de lucidité, au vu de la « maigre foule » qui avait répondu à l’appel de ce front qui, assurément, manque de crédibilité et d’audience au sein des populations. Parce que ses membres sont des adeptes du psittacisme et pire, des personnes mues par une haine née de frustrations multiples et rien d’autre.
Abdoul Mbaye, premier ministre déchu ne décolère pas, Aguibou Soumaré éjecté de l’UEMOA est devenu haineux, Pape Diop recalé, faute de parrainages étouffe d’humiliation, Mansour Sy Diamil n’ose plus se regarder dans un miroir, Thierno Alassane Sall continue de se noyer dans son égo, bref nous avons un rassemblement de personnes décrédibilisée que les citoyens ne peuvent pas suivre.
Il s’y ajoute qu’elles n’ont aucune représentation populaire solide. La preuve, seuls Mansour Sy Diamil et Pape Diop sont députés mais grâce à leur présence sur les listes, le premier de Abdoulaye Wade et le second de Khalifa Sall. S’ils étaient représentatifs, ils auraient conduit leur propre liste et se faire élire tout seul.
Sans Wade, Pape Diop n’aurait jamais été élu et c’est pour quoi il n’a pas pu rassembler le nombre de parrainages exigés. Même chose pour Mansour Sy Diamil qui a récolté la même désillusion. Pour les autres, la sanction est la même car ils ne peuvent pas mobiliser les populations.
La candidature à la présidentielle est un pont trop loin pour eux. Ils ont voulu faire comme la grenouille de la fable, en se voulant aussi gros qu’un bœuf. Ils ont explosé en vol, comme il fallait s’y attendre.
Ces péripéties démontrent que l’opposition sénégalaise est malade de ses leaders autoproclamés et des hordes de personnes frustrées qui se découvrent, comme par hasard, un « destin politique ».
Il y a plus de 300 partis politiques au Sénégal. 47 listes ont participé aux élections législatives du 30 juillet 2017. S’il n’y avait pas le filtre du parrainage, il y aurait eu près de 100 candidats à la présidentielle. Ce serait impossible à gérer et c’est ce que voulait cette opposition qui s’enfonce dans la haine, la désespérance, et le déni de réalité.
Elle sait pertinemment qu’elle ne fait pas le poids face au candidat Macky Sall, soutenu par la coalition BBY qui est un véritable rouleau compresseur électoral qui dirige 520 communes sur 557 que compte le pays, et qui a gagné 42 départements sur 45 lors des législatives de l’année dernière.
Les opposants n’ont aucune chance contre une telle machine électorale, au service d’un candidat qui a fait des réalisations spectaculaires, du jamais vu depuis l’indépendance du Sénégal. C’est pour quoi les opposants parlent de tout, sauf de son bilan !
Ils veulent prospérer par les fake news, la tromperie et le verbiage stérile. Comment mobiliser les foules dans ces conditions ? La haine personnelle de ces candidats recalés ne peut déteindre sur le reste de la population qui attend des programmes bien ficelés, des propositions crédibles qui peuvent susciter un débat électoral fécond.
Les réalisations de Macky Sall et le plan Sénégal émergent(PSE) devraient « challenger » les opposants, comme on dit en anglais. Il y a là, matière à débat. Mais débattre c’est réfléchir pour mieux agir.
Les opposants sont perdus dans leurs propres élucubrations absurdes. Mais l’éclaircie de lucidité qui vient de frapper Pape Diop qui a osé dire que l’opposition ne réussit pas à mobiliser les masses, permet de cultiver l’optimisme. Tôt ou tard ses compagnons de l’opposition vont se réveiller du cauchemar qui embrouille leur esprit.